Le Groupe d’action a expliqué, mercredi en conférence de presse, avoir adhéré à l’initiative internationale impliquant des représentants de 32 pays en partance vers le gouvernorat égyptien d’El-Arich au Sinaï, puis vers Rafah, afin de « briser le siège, mettre fin à l’agression » de l’occupation israélienne et « ouvrir les points de passage pour acheminer l’aide humanitaire aux familles endeuillées et vaillantes » en Palestine.
« L’Histoire retiendra avec honte et déshonneur la tragédie du peuple palestinien, qui lutte depuis près d’un siècle pour sa liberté, son indépendance et la libération de son territoire des envahisseurs et des occupants », a fustigé le secrétariat du Groupe d’action dans sa déclaration de presse. Il a tenu ç rappeler que cela fait « plus de 600 jours » que la population de la bande de Gaza vit un génocide, les estimations statistiques faisant état de « près de 200 000 martyrs et blessés » depuis le 7 octobre 2023, a indiqué la structure.
A ce titre, la participation du Groupe a vocation à permettre la mobilisation des citoyens marocains désireux de rejoindre la Marche, ainsi que la coordination des démarches administratives nécessaires en amont, ajoute le secrétariat. Afin de faciliter les procédures à cet effet, une lettre a d’ailleurs été adressée à l’ambassade d’Égypte au Maroc pour demander une rencontre avec l’ambassadeur, mais le Groupe indique que cette requête n’a pas encore eu de suites. « Nous avons également adressé un courrier au ministère marocain des Affaires étrangères, sollicitant son intervention auprès des autorités compétentes du côté égyptien afin de faciliter la participation des Marocains à cette marche mondiale », souligne le Groupe. Les participant à la marche rappellent s’en tenir au calendrier qui prévoit l’arrivée à l’aéroport du Caire le 12 juin et un départ vers El-Arich le lendemain. La marche vers Rafah devrait commencer le soir du 13 ou du 14 juin, avec une halte, puis un séjour de trois jours à Rafah (les 18, 17 et 16), un retour au Caire le 19 et, enfin, une nuitée et un départ le 20 juin.
A rappeler qu’à Tétouan, des étudiants ont interrompu dans l’après-midi de mercredi la conférence de Saad-Eddine El Othmani à la faculté des lettres et des sciences humaines au cours de laquelle il devait présenter son nouveau livre intitulé « Dépression… Vers une connaissance plus approfondie et une meilleure gestion ».
Les manifestants, affiliés à l’Union Nationale des Étudiants du Maroc (UNEM), dominée par Al Adl Wal Ihsane et une branche radicale de gauche, ont exprimé leur opposition à la présence de l’ancien chef de gouvernement qui a signé le 22 décembre 2020 les accords avec des responsables israéliens, sous la supervision US, ouvrant la voie à une « normalisation » des relations entre Rabat et Tel-Aviv, processus qu’ils rejettent.
Dans un communiqué, l’UNEM a dénoncé « la présence de symboles associés à l’occupation sioniste à l’université ». Les étudiants ont également critiqué le Parti de la Justice et du Développement (PJD) pour avoir signé, en 2017, un communiqué de partis politiques marocains accusant de « séparatisme » le Hirak du Rif.
Pour rappel, fin mars à Tanger, des membres du PJD avaient été empêchés par des manifestants du Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation, coalition où cohabitent militants de la Jemaa et partisans de l’extrême gauche, de participer à une marche de solidarité avec la population de Gaza.