Volker Perthes, secrétaire général de la Minuats, mission de l’ONU pour la transition soudanaise, a rencontré dimanche le Premier ministre limogé et indiqué mener des médiations pour tenter de trouver une issue à la crise. « Abdallah Hamdok va bien, mais il est toujours assigné à résidence », a déclaré V. Perthes après l’avoir rencontré dans son domicile de Kafouri, toujours sous haute protection militaire.
Depuis le coup d’État, le représentant de la mission de l’ONU s’est entretenu avec le chef des ptschistes, le général Abdel Fattah al-Burhan, mais aussi avec Hemedti, le chef d’une milice paramilitaire qui supporte le coup d’État à coup de répression.
Les généraux savent qu’ils ne disposent pas du soutien populaire, comme l’ont prouvé les manifestations dans plusieurs villes du pays. Depuis quelques jours, A. al-Burhan tente, en vain, de nommer un nouveau Premier ministre. Jusqu’à présent, aucun candidat ne souhaite se placer face à une rue qui rejette la junte et son pouvoir. Le chef de l’armée tente de convaincre A. Hamdok de revenir à la tête d’un cabinet de technocrates. Sans réussir pour le moment.
Si des centaines de milliers de Soudanais exigeaient samedi sa libération, ils ont également fait passer un message clair : ils ne veulent plus des militaires au pouvoir.
Pour autant, les manœuvres diplomatiques déployés pour circonscrire la crise indiquent que les chancelleries étrangères poussent pour un retour au statu quo ante, soit le partage du pouvoir entre civils et militaires à l’issue de la mise à l’écart du dictateur Omar el-Béchir.
Les Soudanais qui n’ignorent pas ce qui se passe autour d’eux rejettent d’un bloc toute solution importée. Et tentent par des moyens pacifiques de forcer les militaires à rentrer dans les casernes. Mais il faut croire que ni A. al-Burhane, ni Hemedeti, ne semblent enclins à jeter l’éponge. Le voisin égyptien pour qui le retour au calme au Soudan est primordial, notamment dans le bras de fer engagé par les deux pays avec l’Ethiopie, pays aussi en proie à des violences, mise plus sur les militaires que sur un pouvoir civil. Le système Al-Sissi qui vient d’abandonner l’état d’urgence dans lequel le pays a été plongé des années durant, craint la contagion démocratique.
En kiosque

Situation toujours tendue au Soudan : Les putschistes ne s’avouent pas vaincus
Continuer la lecture
Add A Comment
Maroc
Services
Subscribe to Updates
Get the latest creative news from FooBar about art, design and business.
© 2025 Pm-Editions. | Réalisation & Seo : Digitaltransformer.ma.