En 2023, le Maroc a été frappé par le tremblement de terre dévastateur d’Al Haouz, qui a laissé de profondes séquelles économiques. Selon le rapport d’évaluation des catastrophes naturelles pour 2023 (Global Natural Disaster Assessment Report), le Royaume a enregistré des pertes équivalentes à 5,35 % de son produit intérieur brut (PIB), ce qui le place au deuxième rang mondial, juste derrière la Libye qui a perdu l’équivalent de 13,55% de son PIB en cette année.
Le Malawi a également perdu 3,85 % de son PIB cette année, suivi par la Turquie (3,75 %), le Myanmar (3,60 %), Haïti (2,07 %), la Nouvelle-Zélande (1,89 %), le Chili (0,92 %), le Mexique (0,82 %) et l’Italie qui complète de le top 10 avec 0,48 %.
En termes de coût, le Maroc a également payé un lourd tribut, avec 2 946 vies perdues à la suite du tremblement de terre du 8 septembre 2023. Mais, le Royaume n’est pas isolé dans cette épreuve. En effet, l’Afrique a subi des pertes humaines alarmantes au cours de l’année. Le rapport d’évaluation sur les catastrophes naturelles de 2023 révèle que le continent a enregistré un total de 21.304 décès dus à des catastrophes, représentant 24,64 % du bilan mondial. Huit des vingt-et-un événements les plus meurtriers à l’échelle mondiale se sont produits en Afrique. La République Démocratique du Congo (RDC), par exemple, a été l’un des pays les plus touchés, enregistrant 3.086 décès en raison de plusieurs catastrophes, dont des inondations dévastatrices. D’autres nations africaines ont également été durement affectées, avec des événements climatiques extrêmes exacerbant une situation déjà précaire.
Au niveau mondial, le rapport souligne que la fréquence mondiale des catastrophes naturelles a légèrement diminué par rapport à la moyenne des 30 dernières années, tandis que les pertes économiques directes ont considérablement augmenté de 32 %. Les inondations ont été les catastrophes les plus fréquentes, touchant 32 millions de personnes, bien que ce chiffre soit en baisse de 66 % par rapport à la moyenne historique.
Les pertes économiques dues aux tempêtes ont atteint environ 100,8 milliards de dollars, 50 % de plus que la moyenne historique. En revanche, les activités sismiques ont entraîné une augmentation dramatique du nombre de décès, atteignant 62.451, soit 140 % de plus que la moyenne précédente.
Ce rapport souligne la vulnérabilité accrue des pays en développement face à ces événements, notamment en Asie, qui a enregistré le plus grand nombre de décès et de pertes économiques. La hausse des pertes humaines et économiques liées aux catastrophes souligne l’urgence d’adopter des politiques efficaces pour renforcer la résilience des infrastructures et des communautés. Cela inclut des investissements dans des systèmes d’alerte précoce, des infrastructures durables et une sensibilisation accrue aux risques, afin de minimiser l’impact des catastrophes futures. Face à ces défis croissants, la coopération internationale devient essentielle pour partager des ressources, des technologies et des bonnes pratiques, permettant ainsi une réponse collective face aux crises climatiques, lit-on dans le document.