L’étude publiée début mars par ScienceDirect, a pu examiner la dynamique des glissements obliques et la répartition des contraintes dans la région, et d’analyser les interactions potentielles entre les systèmes de failles en profondeur. Cela a permis aux chercheurs de préciser que le séisme principal s’est produit à environ 28 km de profondeur. Les répliques se sont surtout concentrées près de la faille de Tizi n’Test, révélant des schémas typiques d’activité sismique liée aux failles. Tizi n’Test est une petite ville et commune rurale située dans la province de Taroudant, région de Souss-Massa-Drâa.

Le choc principal a été caractérisé par un événement compressif impliquant deux plans de faille : l’un s’inclinant fortement vers le nord-ouest et l’autre plus doucement vers le sud-ouest. La faille orientée vers le nord-ouest a probablement subi un mouvement plus significatif que celle orientée vers le sud-ouest.

Grâce à l’analyse DInSAR (Interférométrie Radar à Synthèse d’Ouverture Différentielle), une technique mesurant le mouvement du sol depuis l’espace, les chercheurs ont élaboré des cartes de déplacement montrant un soulèvement inégal le long de la faille de Tizi n’Test. Ils ont également utilisé la méthode du Déplacement Élastique Triangulaire (TDE), soit une modélisation qui simule le comportement des failles à partir de données géologiques et de schémas sismiques.

La faille orientée vers le nord-ouest, associée à la faille de Tizi n’Test, correspondait mieux aux mouvements du sol observés que la faille orientée vers le sud-ouest, liée à la Poussée de Jebilet, située au nord de Marrakech et du Haut Atlas, qui a joué un rôle moindre. Bien que la faille de la Poussée de Jebilet soit une structure géologique majeure de la région, elle a été moins impliquée dans ce séisme particulier.

« Nous proposons que le système de faille de Tizi n’Test est la cause probable du séisme d’Al-Haouz de 2023 », ont conclu les chercheurs. « Nous avons également acquis de nouvelles connaissances sur la possible réactivation des failles en profondeur », ont-ils ajouté. La réactivation fait référence à l’idée que certaines failles pourraient être réactivées par des changements de contrainte après un séisme.

L’étude souligne l’importance de combiner les observations terrestres avec des modélisations avancées pour améliorer la compréhension de l’activité sismique et des processus de déformation dans la région du Haut Atlas occidental lors du séisme d’Al Haouz de 2023. En intégrant des données de sources variées, telles que des images satellites et des schémas de répliques, les chercheurs ont pu dresser un tableau plus précis du déroulement du séisme.

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