Le BP de la FGD a dressé un constat préoccupant de la situation sur le terrain. Il relève tout d’abord les difficultés persistantes d’accès aux zones touchées, en raison de la lenteur des travaux de réhabilitation des routes et des pistes rurales. Cette situation complique considérablement la circulation des habitants, mais également l’acheminement des aides et des matériaux de construction.

La direction du parti pointe également des insuffisances majeures dans l’octroi des aides financières promises par les autorités. Selon le parti, une large frange des sinistrés ne bénéficie pas de l’aide intégrale à la reconstruction, fixée à 140.000 dirhams. Dans la majorité des cas, les victimes se voient remettre une aide réduite à 80.000 dirhams destinée à de simples travaux de réhabilitation, alors même que les autorités ont exigé la démolition et la reconstruction complète des habitations endommagées. Ce décalage entre les décisions administratives et les aides réellement distribuées suscite incompréhension et colère parmi les habitants.

Pis, la délégation du FGD a constaté que certaines victimes du séisme ont été exclues de tout soutien, tels les cas de veuves avec enfants livrées à leur triste sort sans la moindre assistance de l’État. Ces exclusions, qualifiées d’injustes, remettent en question les critères de distribution de l’aide, et soulignent l’absence d’un cadre transparent et équitable.

Autre mesure jugée pour le moins inacceptable est la pression exercée sur les sinistrés pour qu’ils quittent les tentes et conteneurs qui leur avaient été attribués en urgence après le séisme. D’après les constats du parti, ces évacuations sont parfois imposées sans qu’aucune alternative de relogement durable ne soit proposée aux familles concernées.

Face à cette situation, le BP de la FGD appelle les autorités à agir de manière urgente et responsable. Il réclame la justice pour toutes les victimes du séisme d’Al-Haouz exclues partiellement ou totalement des aides à la reconstruction, et exige la mise en place de mécanismes de distribution transparents, prenant en compte la réalité des situations individuelles, sans favoritisme ni discrimination. Comme il réitère son appel en faveur d’une approche de développement global pour ces régions enclavées, qui subissent depuis des décennies une marginalisation structurelle.

Enfin, la Fédération renouvelle sa demande de libération de Saïd Aït El Mehdi, coordinateur de la coordination des victimes du séisme d’Al-Haouz, dont l’arrestation a suscité de vives réactions dans les milieux militants.

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