Les réunions de R. Dermer porteront principalement sur la stabilisation de la frontière nord d’Israël avec le Liban, la conclusion d’un accord sur les prisonniers avec le mouvement palestinien Hamas, la normalisation avec l’Arabie saoudite et les plans d’après-guerre pour Gaza, a indiqué le journal. Le ministre israélien « présentera également à Trump les renseignements recueillis par Israël concernant le programme nucléaire iranien et la menace potentielle d’une progression de Téhéran vers l’armement nucléaire », est-il ajouté.
R. Dermer s’est récemment rendu en Russie dans le cadre des efforts déployés par Israël pour parvenir à un cessez-le-feu avec le Hezbollah libanais, a indiqué le quotidien.
Les médias israéliens ont rapporté que B. Netanyahu et son cercle rapproché se sentaient optimistes ces derniers jours après la victoire de D. Trump à l’élection présidentielle américaine du 5 novembre. Le quotidien Israel Hayom avait précédemment rapporté que de hauts responsables du gouvernement israélien avaient commencé à élaborer des plans visant à étendre la souveraineté sur certains blocs de colonies en Cisjordanie occupée, à agréer des milliers de logements et à lever les sanctions à l’encontre des colons. Selon les estimations israéliennes, plus de 720 000 colons vivent illégalement dans des colonies en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est. Or, en vertu du droit international, les colonies de Cisjordanie et de Jérusalem-Est sont considérées comme illégales.
E. Stefanik à l’ONU
D. Trump a annoncé en début de semaine qu’il avait choisi Elise Stefanik, pro-israélienne du Congrès US, pour représenter les Etats-Unis auprès de l’Organisation des Nations Unies. « J’ai l’honneur de nommer Elise Stefanik pour servir dans mon cabinet en tant que représentante des États-Unis auprès des Nations Unies. Elise est une battante de l’Amérique d’abord, incroyablement forte, coriace et intelligente », a déclaré D. Trump dans un communiqué, relayé par de nombreux médias. CNN avait rapporté, dimanche, que D. Trump avait proposé le poste à E. Stefanik.
La députée du nord de l’État de New York est la quatrième plus haute responsable républicaine à la Chambre des représentants, où elle préside la Conférence républicaine. Diplômée de l’université de Harvard, E. Stefanik s’est imposée comme une étoile montante parmi les alliés de D. Trump après être passée du statut de républicaine modérée à celui de fidèle de MAGA (Make America Great Again). Elle est connue depuis longtemps pour être parmi les critiques de l’ONU qu’elle taxe d’antisémitisme pour avoir critiqué la guerre d’Israël contre la Bande de Gaza assiégée.
La semaine dernière, E. Stefanik a appelé les États-Unis à supprimer le financement de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, après que le parlement israélien a adopté deux lois restreignant considérablement les activités de l’UNRWA en Israël. Elle a accusé l’agence, qui fournit des services vitaux à des millions de réfugiés palestiniens déplacés à travers le Moyen-Orient, d’être « infiltrée par le Hamas ». Elle a également fermement critiqué l’opposition de l’ONU aux colonies illégales d’Israël en Cisjordanie, utilisant le nom israélien de « Judée et Samarie » pour désigner le territoire palestinien occupé. « Je demande à Joe Biden de faire preuve de force sur la scène internationale et de condamner clairement le flagrant parti pris anti-israélien des Nations unies », a-t-elle déclaré en février 2023, alors que le Conseil de sécurité de l’ONU s’apprêtait à voter une résolution condamnant les colonies de peuplement israéliennes. « Joe Biden ne doit pas abandonner notre allié et céder honteusement à l’ordre du jour des Nations unies. Je suis fière de toujours me tenir aux côtés de notre allié Israël et j’appelle l’administration Biden à faire de même », a-t-elle ajouté.