Considéré comme l’un des plus grands recueils de données sur la santé et le bien-être des femmes, ledit indice soulève de nouvelles inquiétudes quant aux tendances à la dégradation de la santé des femmes. Il a classé le Maroc au 131e rang sur les 141 pays évalués, démontrant un recul préoccupant dans la qualité des soins et du bien-être féminin, avec un score de seulement 38 sur 100.

Hologic révèle des défaillances critiques dans plusieurs domaines de la santé des femmes au Maroc. Les soins préventifs sont particulièrement alarmants avec un score de seulement 10 sur 100, indiquant un manque significatif d’accès ou d’utilisation des services médicaux préventifs essentiels.

La santé émotionnelle, bien qu’un peu meilleure, atteint seulement une note de 50, tandis que les perceptions de la santé et de la sécurité obtiennent un score de 42, reflétant un malaise général et un manque de confiance envers le système de santé et les conditions de sécurité publique. Les besoins fondamentaux, scorant à 55, montrent que des efforts restent nécessaires pour assurer des conditions de vie satisfaisantes, alors que la santé individuelle atteint un score de 57.

A l’échelle internationale, Taïwan, avec un score de 68 sur 100, continue de régner sur le classement pour la quatrième année consécutive. En contraste, l’Afghanistan stagne en bas de l’échelle avec un score de 30, se positionnant une fois de plus comme le pays ayant obtenu le score le plus bas pour la deuxième année consécutive.

La dernière livraison de cet indice dévoile des conclusions préoccupantes. Le dépistage du cancer a chuté, avec seulement 10% des femmes affirmant avoir passé un examen de dépistage au cours de l’année écoulée, marquant une baisse de deux points de pourcentage par rapport aux deux premières années de l’enquête.  En outre, satisfaire les besoins essentiels est devenu un défi croissant pour de nombreuses femmes. L’indice dévoile que 38% d’entre elles n’ont pas pu s’approvisionner en nourriture à un moment donné durant l’année, atteignant ainsi le niveau d’insécurité alimentaire le plus élevé depuis près de vingt ans. De plus, 32% des femmes ont déclaré être incapables d’assurer un logement décent.

La santé émotionnelle est également en déclin, avec plus de femmes exprimant des sentiments d’inquiétude (42%) et de tristesse (30%) en comparaison avec la première année de l’indice. Un sentiment d’insécurité au sein des communautés touche plus d’un tiers (35%) des femmes. 

Les problèmes de santé physique ne sont pas en reste, 34% des femmes rapportant des douleurs significatives et 26% mentionnent des soucis de santé entravant leurs activités quotidiennes.

Un aspect particulièrement alarmant est le dépistage du VIH, évalué pour la première fois cette année. Ce dépistage révèle des disparités choquantes, avec moins de 0,5% des femmes testées dans certains pays, principalement du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, et aucun pays ne dépassant un taux de 41%. A l’échelle mondiale, seules 6% des femmes ont été dépistées pour le VIH au cours de l’année passée. 

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