« En tant qu’altermondialistes progressistes, nous sommes unis derrière la cause du peuple du Sahara occidental et sa quête d’autodétermination », a souligné C. Ramaphosa. « Nous réaffirmons l’importance de la déclaration et des engagements de la Conférence de solidarité de la SADC (Communauté de développement d’Afrique australe) avec le Sahara occidental que nous avons coorganisée en mars 2019. Nous devons veiller à ce qu’ils soient pleinement mis en œuvre », a-t-il encore rappelé.
Le président sud-africain convoque la conférence de solidarité avec le Polisario, organisée le 25 et 26 mars 2019 à Pretoria, en marge d’une session de la SADC. Une manifestation éclipsée par la réunion ministérielle africaine, tenue les mêmes jours à Marrakech, en appui au plan marocain d’autonomie au Sahara.
C. Ramaphosa a reconnu devant son homologue namibien qu’« il est décourageant de constater que la plupart des résolutions de l’ONU sur le référendum au Sahara occidental ne sont pas mises en œuvre. Aujourd’hui plus que jamais, nous avons besoin d’institutions de gouvernance mondiale qui soient réactives, progressistes et représentatives ».
Mercredi à la quatrième Commission de l’ONU, Omar Hilale, ambassadeur marocain, a fermé la porte au référendum au Sahara, déclarant le processus « mort et enterré » depuis 23 ans. Le royaume a convaincu cinq pays de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), considérée comme le pré-carré de l’Afrique du Sud, de reconnaître la marocanité du Sahara et y ouvrir des consulats. Il s’agit de la République démocratique du Congo, de la Zambie, d’Eswatini, des Iles Comores et du Malawi.