N. Haley s’est lancée officiellement dans la course à l’investiture républicaine pour la présidentielle américaine de 2024. L’ancienne gouverneure de Caroline du Sud a fait sa déclaration mardi dans une vidéo diffusée sur ses réseaux sociaux, et entend croiser le fer avec le milliardaire qu’elle a servi lorsqu’il occupait la Maison Blanche.
Avec des images d’archives la montrant main levée au Conseil de sécurité de l’ONU sur fond de musique hollywoodienne, N. Haley a affiché sa détermination face aux leaders masculins de la planète : « Je n’ai jamais supporté les brutes et lorsque c’est une femme en talons qui leur répond, ça leur fait encore plus mal ».
Dans cette vidéo, l’ancienne ambassadrice des États-Unis à l’ONU sous D. Trump s’est présentée aux Américains et a raconté son histoire personnelle, celle d’une fille d’immigrés indiens sikhs élevée à Bamberg, une petite ville de 3 000 habitants marquée par le racisme ou blancs et noirs vivent dans des quartiers séparés par une ligne de chemin de fer. Une origine dont elle se dit fière, insistant sur le fait que malgré les discriminations, ses parents « ne sont jamais tombés dans la rancœur et la haine ». N. Haley a toujours plaidé auprès des républicains pour qu’ils fassent davantage pour toucher les électeurs issus des minorités. En 2015, la gouverneure marque les esprits en signant une loi ordonnant le retrait du drapeau confédéré, considéré comme un symbole de l’esclavage, du siège du parlement de Caroline du Sud.
Pour ce scrutin, elle se présente face à son ancien patron qu’elle a longtemps soutenu avant de s’en distancer. Mais ses différentes postures rendent difficile son positionnement politique. Jugée trop anti-Trump pour les uns ou trop trumpiste pour les autres, N. Haley est déclassée dans les sondages. Et elle n’est possiblement pas la seule à vouloir s’opposer à l’ex-locataire de la Maison Blanche. Son ancien vice-président Mike Pence, son ex-chef de la diplomatie Mike Pompeo, le gouverneur de Virginie, Glenn Youngkin… De nombreux républicains envisagent une possible annonce prochaine. Pour N. Haley, la menace pourrait même directement venir de son État : le sénateur de Caroline du Sud Tim Scott flirte lui aussi très ouvertement avec une candidature.
Toutefois, côté républicain, les projecteurs sont surtout braqués sur Ron DeSantis, gouverneur de Floride et étoile montante du parti. Pour l’instant, lui non plus ne s’est pas officiellement lancé dans la course.