Le Conseil de gouvernement a approuvé le projet de décret n° 2.24.1122 fixant les montants du Salaire minimum garanti dans les activités agricoles (SMAG) et non agricoles (SMIG), présenté par Youness Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la petite Entreprise, de l’emploi et des compétences. Ce projet de décret, indique Mustapha Baitas, porte-parole du gouvernement, fait suite aux engagements pris par le gouvernement dans le cadre de l’accord social tripartite signé le 29 avril 2024 entre le gouvernement et les organisations syndicales les plus représentatives et le Patronat, concernant l’augmentation du montant du salaire minimum garanti dans les activités non agricoles et les activités agricoles, de même qu’il vient en application des dispositions du décret n° 2.08.374 du 5 Rajab 1429 (9 juillet 2008) portant application de l’article 356 de la loi n° 65.99 relative au Code du travail.
Ce décret, explique le ministre, prévoit une augmentation d’environ 5 % du montant du salaire minimum garanti dans les activités non agricoles et dans les activités agricoles. Ainsi, et à partir du 1er janvier, le SMIG payé aux salariés pour une heure de travail est fixé à dix-sept dirhams et dix centimes (17,10 dirhams). Pour ce qui est du SMAG, celui-ci sera porté à 93 dirhams pour une journée de travail à partir du 1er avril 2025. En foi de quoi, le SMIG sera porté 3045,96 dirhams à partir du 1er janvier prochain, tandis que le SMAG passera à 2255 dirhams à partir d’avril prochain, précise le porte-parole du gouvernement.
« Quand on parle du SMIG et du SMAG, on parle évidemment du secteur privé. Et en ce qui concerne le secteur public, on est bien conscient des efforts considérables qui ont été consentis et dont le coût total s’élève à 45 milliards de dirhams à l’horizon 2026 », a précisé le ministre qui a également rappelé que, conformément à la loi de finances, le coût du dialogue social atteindra en 2025 un montant de 20 milliards de dirhams.
M. Baitas a fait savoir que les dépenses pour les fonctionnaires passeront de 140 milliards de dirhams en 2021 à 192,9 milliards de dirhams en 2026, soit une augmentation de 37,3 % (une augmentation annuelle de l’ordre de 6,5 %). De même, le salaire minimum net dans le secteur public, qui était d’environ 3 000 dirhams, est passé à 4 500 dirhams, soit une augmentation de 50 %. « Cela montre clairement que lorsque le gouvernement prend des engagements vis-à-vis de ses partenaires, il les respecte, et que l’État social n’est pas un slogan mais bien une réalité concrète visible dans un large éventail de mesures », a-t-il conclut.