Dans sa décision, le Maroc, partie demanderesse, est « expressément condamné aux dépens de la procédure ». « Le présent jugement peut faire l’objet d’un appel devant ce tribunal, dans un délai de vingt jours à compter de sa notification, pour être entendu et jugé par L’Audience provinciale de Madrid (articles 458 et suivants de la L.E.Civil) », explique-t-on.  

I. Cembrero faisait l’objet d’une plainte dans le cadre des allégations d’espionnage, par le logiciel israélien Pegasus, révélées par Forbidden Stories. Les avocats du Maroc avaient fait appel à la voie civile car « un État ne peut porter plainte pour atteinte à l’honneur ou à son image, selon le cadre juridique des pays européens, qui ne reconnaît ce droit qu’aux personnes physiques ou morales ».

Sur son compte Twitter, le journaliste a rappelé qu’il été poursuivi pour « action de vantardise ». « J’affirme avoir été espionné avec Pegasus », insiste-t-il, en ajoutant qu’il est « peu probable » que le Maroc paye « les frais » de procédure, car pouvant invoquer « l’immunité ».

Il y a un mois de cela, Amnesty International avait demandé aux autorités marocaines de « mettre fin aux poursuites et au harcèlement » du journaliste espagnol en estimant qu’il « n’est pas poursuivi pour son travail journalistique comme à d’autres occasions, mais pour avoir prétendu avoir été espionné au moyen du logiciel de surveillance Pegasus, développé par la société israélienne NSO Group ». « C’est la quatrième fois que les autorités marocaines tentent de faire taire le reporter par une action en justice, dans le cadre de leur stratégie visant à faire taire toute voix critique à l’égard de leurs politiques », a-t-elle dénoncé.

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