Le journal US a déclaré que cela est considéré comme une « attaque directe contre la Cour, en raison de sa décision d’accuser de hauts dirigeants israéliens d’avoir commis des crimes de guerre à Gaza ».
Le projet de loi gèlerait les avoirs et refuserait les visas à tout ressortissant étranger ayant contribué aux efforts de la CPI pour « enquêter sur des citoyens américains ou des citoyens de pays alliés, y compris Israël ».
Le New York Times a noté dans ce contexte que cette mesure avait été approuvée par la Chambre des représentants dominé par les Républicains l’année dernière, mais n’a pas été adopté par le Sénat dirigé par les Démocrates. « Or, aujourd’hui après la victoire de Trump, elle sera sans doute approuvée vu que les Républicains ont pris le contrôle des deux chambres du Congrès », a-t-il ajouté.
En novembre dernier, la CPI a émis des mandats d’arrêt contre le chef du gouvernement israéliens, Benjamin Netanyahu, et le ministre de la guerre limogé, Yoav Galant, pour crimes de guerre à Gaza.
La Cour a expliqué que les crimes de guerre commis par B. Netanyahu et Y. Galant incluent le recours à la famine comme arme de guerre, outre les massacres, la persécution et d’autres actes inhumains.
Critique pontificale
Depuis Rome, le pape François a renforcé, jeudi, ses récentes critiques à l’égard de l’offensive militaire israélienne contre Gaza, décrivant la situation humanitaire dans l’enclave palestinienne comme « extrêmement dangereuse et honteuse ».
« Nous ne pouvons en aucun cas accepter le bombardement de civils », a déclaré le chef de l’Église catholique devant les représentants de 184 pays, dont l’ambassadeur israélien auprès du Saint-Siège. « Nous ne pouvons accepter que des enfants meurent de froid parce que les hôpitaux ont été détruits ou que le réseau énergétique d’un pays a été touché », a-t-il ajouté. Et de renchérir : « Aucune circonstance ne peut justifier de telles actions ».
Ces déclarations s’inscrivent dans une posture de plus en plus critique du Vatican envers la guerre génocidaire israélienne contre Gaza, lancée depuis octobre 2023. Le pape François, généralement prudent dans les conflits, a récemment suggéré que la communauté internationale devrait examiner si la guerre israélienne constitue un génocide du peuple palestinien.
Dérive polonaise
A Varsovie, le président polonais a demandé au gouvernement de veiller à ce que le Premier ministre israélien puisse participer à la commémoration du 80e anniversaire de la libération du camp de concentration d’Auschwitz, et ce sans avoir à craindre d’être arrêté pour des crimes de guerre commis dans la Bande de Gaza.
Un haut conseiller présidentiel a confirmé, jeudi, à l’agence de presse polonaise PAP, que le président Andrzej Duda attendait une réponse du gouvernement. « Toute personne venant d’Israël, de même que tout représentant de ses autorités, devraient pouvoir – s’ils le souhaitent – participer à cet événement exceptionnel », a déclaré Malgorzata Paprockashe.
Jeudi, Times of Israel a rapporté que A. Duda avait demandé au gouvernement polonais de veiller à ce que B. Netanyahu n’ait pas à craindre d’être arrêté s’il assiste aux commémorations du 80e anniversaire de la libération d’Auschwitz, le tristement célèbre camp de la mort dirigé par le régime de l’Allemagne nazie.
Les États signataires du statut de Rome – dont la Pologne – sont légalement tenus d’exécuter les mandats d’arrêt de la CPI. Wladyslaw Bartoszewski, vice-ministre polonais des affaires étrangères, avait récemment déclaré que B. Netanyahu serait arrêté s’il venait en Pologne, conformément aux obligations du pays à l’égard de la CPI.