L. Benali a rappelé l’objectif stratégique du Maroc de développer l’« Economie Bleue », pilier essentiel du développement durable. « Conformément aux directives Royales, nous nous engageons à promouvoir la pêche, l’aquaculture, le tourisme, les énergies renouvelables, la biotechnologie marine et le développement de l’infrastructure côtière », a déclaré la responsable lors de cette conférence. La ministre a fait état d’une nette amélioration de la qualité des eaux de baignade au fil des années. En 2002, seulement 79 plages étaient surveillées. En 2023, ce nombre est monté à 196 plages (497 stations). Cette surveillance, effectuée de mai à septembre avec des campagnes bimensuelles, classe les eaux en quatre catégories : « Excellente », « Bonne », « Suffisante » (conformes à la baignade), et « Insuffisante » (non conforme à la baignade).
En 2023, le taux de conformité des eaux de baignade a atteint près de 90%, marquant une légère augmentation par rapport aux années précédentes. Cette amélioration est particulièrement visible avec une hausse du nombre de stations classées « Excellente Qualité » et « Bonne Qualité ». Cependant, 49 stations (9.26%) réparties sur 22 plages dans cinq régions côtières restent non conformes, principalement en raison des rejets d’eaux usées et de la pollution par les cours d’eau, ainsi que de l’insuffisance des infrastructures sanitaires.
Pour soutenir cette évaluation, 184 profils des eaux de baignade ont été réalisés jusqu’en 2023, dont 39 ont été actualisés. Ces profils aident à identifier les sources de pollution et à définir les mesures de gestion nécessaires pour garantir la sécurité des baigneurs et la qualité des eaux.
L. Benali a salué les efforts de la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement, présidée par la Princesse Lalla Hasnaa, pour améliorer la qualité des eaux côtières. « Le programme national de contrôle de la qualité des eaux de baignade et du sable des plages marocaines s’harmonise avec les initiatives de la Fondation, notamment le programme ‘Plages propres’, l’opération ‘Mer sans plastique’ et le programme ‘Brigade bleue’, qui a permis à 27 plages et trois espaces de loisirs d’obtenir la certification ‘Pavillon Bleu », a ajouté la ministre.
En 2023, la surveillance du sable a concerné 63 plages, incluant des analyses mycologiques et la typologie des déchets marins. Les résultats révèlent une forte présence de plastique/polystyrène, représentant 90% des déchets marins, avec « Mégots et filtres de cigarettes », « Bouchons et couvercles en plastique » et « Emballages de chips et bonbons/bâtons de bonbons » représentant 60% des débris collectés. Les analyses mycologiques ont, quant à elles, révélé la présence de champignons dermatophytes, généralement sans risque pour la santé.
En plus de ce programme, le ministère mène des projets pour l’évaluation et la surveillance de la pollution tellurique et marine (MEDPOL, IMAP, Atlantique POL), ainsi que la gestion des déchets marins flottants, du fond marin et côtiers.