Au-delà des salaires «dérisoires» perçus par le personnel affecté au gardiennage et le nettoyage, ces secteurs d’activité souffrent de nombreux maux comme le non-respect de la réglementation relative aux heures de travail ou le risque de se retrouver dans l’informel. Le recours étendu à la sous-traitance dans ces secteurs, ajoute la note publiée vendredi, «contribue à l’aggravation des inégalités et à la précarité au travail».

Les femmes de ménages témoignent de ces inégalités et de la précarité de l’emploi, déplore l’ONG qui relève que beaucoup de travailleuses perçoivent un salaire inférieur à celui déclaré, la différence étant perçu par le sous-traitant. Pour certaines qui travaillent à mi-temps, la rémunération ne dépasse pas 800 dirhams par mois, alors que les heures supplémentaires travaillées ne sont pas rémunérées.

Souffrant de la précarité de leur contrat, les travailleuses disposent de peu de capacités de mobilisation et de contestation, tout comme elles sont peu ou pas couvertes par les mécanismes de la protection sociale du fait de leur contrat d’intérim renouvelé continuellement. «Les femmes n’ont pas de contrôle médical alors que leur travail présente beaucoup de risque sur le long terme en ce qui concerne les efforts physiques, les produits chimiques, etc.», souligne l’Union de l’Action Féministe de Tanger.

Les gardiens souffrent de problèmes similaires en termes d’heures non payées, de précarité et d’instabilité de l’emploi. En outre, ils se trouvent privés du droit au congé et il est très fréquent qu’ils ne bénéficient pas de couverture sociale et d’assurance contre les accidents de travail malgré les risques.

Oxfam recommande d’organiser la passation des marchés de manière à garantir la régularisation des salaires des agents, charges sociales, assurance, par un cahier des charges exhaustif assurant la dignité des travailleurs du gardiennage et du nettoyage dans les établissements publics.

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