L’opposant, déjà condamné à deux reprises, est visé par sept chefs d’accusation dont appel à l’insurrection. D’autres détenus sympathisants d’O. Sonko sont également en grève de la faim par solidarité.
Jeudi 17 août, l’opposant était toujours à l’hôpital principal de Dakar, où il a été admis le 6 août. Il refusait toujours toute alimentation et soin médical. Son état s’est aggravé dans la nuit de mercredi à jeudi et il a donc dû être placé en réanimation pour malaise aigu, selon son avocat maître Ciré Clédor Ly.
O. Sonko est en grève de la faim depuis son incarcération le 31 juillet dernier. Il est poursuivi pour sept chefs d’accusation dont appel à l’insurrection et atteinte à la sûreté de l’État. Le but de cette grève, c’est de protester contre « le régime dictatorial» du président Macky Sall.
O. Sonko a déjà été condamné à deux reprises ces derniers mois, pour diffamation en mai et pour corruption de la jeunesse en juin. Ces condamnations pourraient lui coûter son éligibilité lors de l’élection présidentielle de février 2024. Selon la préfecture de Dakar, il est déjà radié des listes électorales, ce que conteste son camp, qui affirme ne jamais avoir reçu la notification de radiation. Désormais, le bureau politique des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef),sa formation politique dissoute début août dans la foulée de son arrestation, demande « la libération immédiate et sans condition» de son leader. À signaler également que d’autres détenus membres du Pastef sont aussi en grève de la faim, par solidarité avec leur chef.