Axios a noté que la Maison Blanche est toujours engagée dans un débat interne entre ceux qui croient qu’un accord est possible et ceux qui considèrent les pourparlers comme une « perte de temps » et soutiennent les frappes sur les installations nucléaires iraniennes.
Mardi, Abbas Araghchi, ministre iranien des Affaires étrangères, a déclaré que l’Iran ne cherchera jamais à posséder, produire ou acquérir une arme nucléaire en aucune circonstance. Dans un message publié sur la plateforme X, il a ajouté que le président américain pourrait ne pas être impressionné par l’accord nucléaire, qui est resté en vigueur depuis sa conclusion en 2015, malgré le retrait des États-Unis il y a sept ans.
Le 27 mars, l’Iran a livré une réponse officielle à la lettre de D. Trump concernant le programme nucléaire via le Sultanat d’Oman. Selon A. Araghchi, cette réponse comprenait une lettre expliquant « le point de vue de Téhéran sur la situation actuelle et le message complet de Trump ». Assurant que « la politique de l’Iran reste d’éviter les négociations directes dans des conditions de pression extrême et de menaces militaires », il a souligné que les négociations indirectes entre Téhéran et Washington, « comme elles ont existé dans le passé », pourraient se poursuivre.
A. Araqchi avait affirmé mardi lors d’un appel téléphonique avec Rafael Grossi, directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique, que « l’Iran s’est engagé à coopérer avec l’agence ». Et précisé que « l’Iran prendra toutes les mesures nécessaires pour protéger son programme nucléaire à la lumière de la persistance de ces menaces visant les installations nucléaires pacifiques de l’Iran ». Il a souligné « la nécessité pour l’agence de prendre une position claire concernant les menaces ciblant les installations nucléaires pacifiques de l’Iran ». Il a également indiqué « qu’il est d’accord avec Grossi concernant la discussion et la coordination des détails de sa visite à Téhéran et l’achèvement des procédures nécessaires pour assurer son succès ».
À son tour, R. Grossi a déclaré « qu’il mènerait des consultations avec d’autres parties pour créer un environnement approprié pour résoudre les questions en suspens ».
Ali Larijani, conseiller principal du leader de la Révolution islamique en Iran, a affirmé en début de semaine que « toute attaque américaine ou israélienne contre l’Iran sous prétexte de son programme nucléaire forcera Téhéran à s’orienter vers la production de la bombe atomique ».
« Une attaque contre les installations nucléaires iraniennes ne sert pas les intérêts des Américains et, dans ce cas, nous serons obligés d’emprunter une autre voie qui pourrait créer une justification pour posséder des armes nucléaires », a-t-il précisé.