Sans égard pour l’atmosphère festive dans laquelle baigne le monde arabo-musulman Aid Al Adha oblige, l’entité sioniste a choisi de multiplier les frappes contre des objectifs prédéfinis dans la banlieue sud de Beyrouth, fief populeux du Hezbollah. Une série de raids ont été menés par l’aviation israélienne en dépit de la présence de l’armée libanaise dans les zones ciblées. De puissantes bombes ont été larguées sur les carrés visés dans les quartiers populaires. Canal 14, chaine israélienne, a assuré que ces raids ont été menés avec l’assentiment de l’allié américain.

Dans un communiqué séparé, l’armée israélienne avait annoncé qu’elle allait « bientôt mener une frappe sur des sites de production souterrains de drones qui ont été délibérément établis au cœur de la population civile » dans la banlieue sud de la capitale libanaise. « Suite à l’utilisation extensive de drones par le Hezbollah comme élément central de ses attaques terroristes contre l’État d’Israël, l’organisation terroriste œuvre à accroître la production de drones pour la prochaine guerre », indique le communiqué. « Ces activités constituent une violation flagrante des accords entre Israël et le Liban », ajoute l’armée en référence au cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah.

Le président libanais Joseph Aoun et son Premier ministre Nawaf Salam ont « fermement condamné » jeudi les frappes israéliennes qui ont visé la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah et dénoncé une « violation » flagrante du cessez-le-feu entre Israël et le mouvement pro-iranien.

Dans un communiqué diffusé par la présidence libanaise sur X, M. Aoun a exprimé « sa ferme condamnation de l’agression israélienne (..) violation flagrante d’un accord international (..) à la veille d’une fête religieuse sacrée ». Selon lui, elle « constitue une preuve irréfutable du refus de l’agresseur (..) d’une paix juste dans notre région ».

Le Premier ministre a également « fermement » condamné une attaque délibérée contre le Liban, dénonçant « une violation flagrante de la souveraineté libanaise et de la résolution internationale 1701 ». Peu avant ces frappes, N. Salam avait affirmé dans un discours télévisé que l’armée libanaise avait déjà démantelé « plus de 500 positions militaires et dépôts d’armes » du Hezbollah dans le sud du pays depuis le 27 novembre, date de l’entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Plus tôt dans la journée, un drone israélien avait ciblé un véhicule dans la localité de Qalaway, au sud, tuant une personne.

A signaler que cette attaque que rien ne justifie, le Hezbollah ayant remisé ses armes dans le cadre d’une entente avec l’Etat libanais qui a négocié la trêve, via les Américains et les Français, est intervenue au lendemain du séjour, à Beyrouth, du chef de la diplomatie iranienne. Abbas Araghchi qui arencontré des responsables libanais a eu aussi des entretiens avec Cheikh Naïm Qassem, leader du Hezbollah, et lui a réaffirmé la pleine disposition de son pays à aider le pays du Cèdre à se relever à travers l’appui du grand chantier de la reconstruction des zones sud dévastées par les bombardements israéliens. Pas besoin d’être clerc pour voir en cette escalade israélienne une riposte à l’initiative iranienne proposée au Liban. Tel-Aviv affirme de la sorte sa ferme volonté à maintenir le Liban dans une situation de crise perpétuelle qui sert, opportunément, ses intérêts et ceux de son allié américain.

En tout cas, le Liban n’est pas seul face à la barbarie sioniste. Le Yémen qui a tiré un missile hypersonique sur Tel-Aviv, concomitamment avec les raids israéliens contre le Liban, a assuré qu’il se solidarise non pas uniquement avec Gaza et le calvaire enduré par le peuple palestinien, mais qu’il soutient aussi les frères libanais.

Comments are closed.

Exit mobile version