« L’ennemi a essayé de frapper la centrale nucléaire pendant la nuit », a déclaré le président russe Vladimir Poutine au cours d’une réunion sur la situation dans les régions frontalières de l’Ukraine, ce 22 août, à laquelle étaient convoqués les membres du gouvernement et les gouverneurs locaux. « L’AIEA a été informée. Elle a promis d’envoyer des spécialistes pour évaluer la situation, j’espère qu’ils le feront », a poursuivi le dirigeant russe.
C’est dans cette lourde atmosphère que Narendra Modi a assuré, lors de sa rencontre avec Volodymyr Zelensky, président ukrainien au Musée historique de la capitale, Kiev, sa disposition à jouer aux bons offices. « Je suis personnellement prêt à jouer n’importe quel rôle en tant qu’ami pour contribuer à la paix », a lancé le responsable indien, soulignant que « la guerre est particulièrement dévastatrice pour les jeunes enfants ».
Selon N. Modi, l’Inde a joué deux rôles dans la guerre russo-ukrainienne. Le premier est de fournir une aide humanitaire et le second est de « rester à l’écart de la guerre ». « Nous sommes restés à l’écart de la guerre, mais cela ne veut pas dire que nous étions des observateurs indifférents (…) Nous n’étions pas neutres, nous étions dès le premier jour pour la paix », a-t-il expliqué. Et d’ajouter : « Quand j’ai rencontré le président russe Vladimir Poutine à Samarkand il y a deux ans, je l’ai regardé dans les yeux devant la presse et je lui ai dit que ce n’était pas une période de guerre. Lorsque je me suis de nouveau rendu en Russie le mois dernier où j’ai rencontré le président russe, j’ai insisté sur l’importance de résoudre les problèmes par le dialogue et la diplomatie. »
Par ailleurs, Washington a annoncé avoir imposé une nouvelle série de sanctions contre 400 entités et individus, tant en Russie qu’à l’étranger, parmi lesquels une soixantaine d’entreprises technologiques de la défense qui contribuent à l’effort de guerre de Moscou en Ukraine, selon plusieurs médias étrangers. « La Russie a mis son économie au service du complexe militaro-industriel du Kremlin », a souligné vendredi Wally Adeyemo, secrétaire adjoint au Trésor, par voie de communiqué repris par La Tribune. Et d’ajouter que « les décisions du Trésor aujourd’hui visent à confirmer les engagements pris par le président Biden et ses homologues du G7 pour perturber les chaînes d’approvisionnement de la Russie. »
Les sanctions ciblent les firmes technologiques qui soutiennent et développement « l’industrie de défense russe » notamment celles impliquées dans la modernisation de son arsenal, mais encore « l’automatisation, la robotique, la surveillance en ligne, l’internet des objets et l’intelligence artificielle (IA) » selon le communiqué du Trésor américain. Elles visent également des entreprises impliquées dans le secteur financier et fournissant des logiciels et des solutions technologiques aux banques russes. Il est question également de restreindre davantage l’accès russe aux minéraux stratégiques (le fer, l’acier et le charbon) et au secteur minier.
Parmi les personnes sanctionnées, une centaine sont basées hors de Russie, et sont accusées d’aider Moscou et ses entreprises à contourner les sanctions mises en œuvre depuis le début de la guerre en Ukraine.
Des instituts de recherche en Russie sont également touchés par les sanctions américaines, notamment l’institut de recherche et de développement du ministère russe de la Défense.
Selon La Tribune, ces sanctions entraînent le gel des avoirs détenus directement ou indirectement par les personnes et entités visées par Washington ainsi que l’interdiction pour toute personne ou entreprise américaine de faire affaire avec les cibles de ces sanctions, au risque d’être à leur tour sanctionnés. Les personnes concernées se voient par ailleurs interdire l’entrée du territoire américain.
Outre le Trésor, les sanctions engagent les services du département du Commerce et du département d’Etat.
A signaler aussi que l’’OTAN a décidé, vendredi, de relever le niveau des mesures de sécurité sur sa base aérienne de la ville allemande de Geilenkirchen sur fond de « menace potentielle ».
« À la lumière des informations de renseignement reçues, le niveau de sécurité a été relevé sur la base aérienne de la ville de Geilenkirchen en raison d’une menace potentielle », a annoncé le compte « OTAN AWACS » de l’alliance a déclaré sur la plateforme X. Selon la même source, tous les travailleurs non engagés en mission ont été appelés à quitter leurs postes par mesure de précaution, soulignant que « la sécurité des employés est la première priorité», indiquant que les opérations se poursuivaient à la base comme prévu.