Cette rencontre, qui a rassemblé des entreprises leaders du secteur ainsi que le Conseil chinois pour la promotion du commerce international des provinces de Jiangsu, Shanghai, Wuxi, Xuzhou et Zhejiang, a offert une plateforme d’échange mettant en lumière l’expérience marocaine dans l’industrie automobile et explorant les opportunités de renforcement de la coopération sino-marocaine dans le domaine des véhicules électriques.
S’exprimant à cette occasion, Radouane Chaouki, second de l’ambassadeur du Maroc en Chine, a souligné l’importance accordée par le Maroc au développement économique, à l’innovation industrielle et au renforcement de sa coopération avec la Chine. Au cours des deux dernières décennies, le Royaume a consolidé sa position stratégique en tant que hub mondial de l’industrie automobile, a affirmé le diplomate, notant que, grâce à des infrastructures de classe mondiale, une capacité de production hautement compétitive et un engagement fort en faveur du développement durable, le Maroc est devenu le premier producteur automobile en Afrique et l’un des plus grands exportateurs vers l’Europe. Le Royaume dispose également d’une main-d’œuvre jeune, diversifiée et hautement qualifiée, ainsi que d’un accès à un marché de 2,5 milliards de consommateurs, notamment grâce à la future mise en œuvre de l’Accord de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) et à des accords de libre-échange avec plus de 50 pays, en plus d’une connectivité internationale avec plus de 70 nations, a-t-il ajouté. Concernant le secteur des véhicules électriques, R. Chaouki a souligné que le Maroc met en place l’un des écosystèmes de production de batteries les plus avancés de la région. Il a mis en avant, à cet égard, les investissements réalisés dans des filières stratégiques, notamment celles liées à la chaîne de valeur des batteries, englobant l’exploitation du cuivre, du cobalt et du manganèse, ainsi que le traitement du lithium, des cathodes et la fabrication de cellules de batteries.
Par ailleurs, R. Chaouki a souligné que les avancées du Maroc dans l’industrie automobile s’inscrivent dans une stratégie de développement à long terme, rappelant que le Plan d’accélération industrielle fixe des objectifs ambitieux, notamment la production d’un million de véhicules par an d’ici 2030, l’augmentation du taux d’intégration locale à 80%, la création de 50.000 à 100.000 emplois supplémentaires, ainsi que la mise en œuvre d’une stratégie de substitution aux importations d’une valeur de 3,4 milliards de dollars. Le Maroc propose également un cadre attractif pour les investisseurs, s’appuyant sur une nouvelle charte d’investissement, un soutien financier direct aux projets à forte valeur ajoutée, ainsi que des zones économiques spéciales offrant des avantages fiscaux et des procédures administratives allégées pour faciliter les opérations.
Concernant la coopération sino-marocaine dans le secteur automobile, R. Chaouki a souligné que les entreprises du pays asiatique, désireuses d’étendre leur présence sur le marché mondial, peuvent tirer parti des opportunités offertes par le Maroc en matière d’investissement. Il a rappelé que plusieurs entreprises chinoises ont déjà investi dans l’industrie automobile au Maroc, notamment dans les technologies de batteries, les composants de véhicules électriques et les unités d’assemblage, soulignant que l’ambition à long terme est de renforcer la coopération dans la recherche et le développement, le transfert de technologies et la mise en place de projets conjoints dans ce secteur. Outre le Maroc, cet événement, organisé par le groupe chinois MIE, a réuni des responsables d’Arabie saoudite et du Kenya, ainsi que des représentants d’entreprises chinoises de premier plan spécialisées dans la production de véhicules électriques et l’organisation de salons internationaux. À cette occasion, il a été annoncé que le Salon africain des véhicules électriques se tiendra à Casablanca du 19 au 22 novembre prochain. Le groupe « MIE », spécialisé dans l’organisation de salons, joue un rôle actif dans le renforcement de la coopération entre la Chine et les pays du Moyen-Orient et d’Afrique. Il favorise les échanges entre les entreprises et les investisseurs en organisant des événements commerciaux internationaux qui contribuent au développement économique et commercial des deux régions.