Pas moins de onze personnes ont été arrêtées à Melilla et deux à Malaga, en plus de la saisie de dispositifs de communication utilisés par le réseau, que les enquêteurs continuent d’analyser pour découvrir plus de preuves.

Les enquêtes ont débuté en mars 2024 après des informations sur un réseau utilisant de petites embarcations enregistrées sous des noms fictifs pour transporter illégalement des migrants vers les côtes andalouses. Les autorités ont révélé que le réseau était organisé en quatre niveaux de direction, comprenant les organisateurs, les responsables du soutien logistique, les capitaines de bateau et les détenteurs des noms fictifs.

Le réseau employait plusieurs méthodes, telles que des débarquements directs sur les plages de Melilla avec l’incendie des bateaux pour détruire les preuves, la coordination avec le sauvetage maritime à l’arrivée sur les côtes de Motril, et l’utilisation de petites embarcations pour répartir les migrants le long de la côte afin d’éviter d’être capturés.

Selon les enquêtes, chaque migrant payait entre 12 000 et 13 000 euros, générant des bénéfices dépassant 550 000 euros provenant de trois opérations de transport illégal impliquant 45 personnes utilisant cinq bateaux.

Par ailleurs, le Rapport national de sécurité pour 2024 révèle que plus de 13 000 migrants irréguliers ont quitté les côtes marocaines pour rejoindre l’Espagne. Le Maroc se place ainsi comme le deuxième principal point de départ après la Mauritanie, qui a enregistré plus de 25 000 départs cette année-là.

Ledit rapport confirme que la pression migratoire sur les côtes espagnoles continue de croître. En 2024, l’Espagne a accueilli un nombre record de 61 372 migrants arrivés par mer, soit une hausse de 10,3 % par rapport à 2023.

Outre le Maroc et la Mauritanie, l’Algérie a vu partir 12 038 migrants, tandis que des milliers d’autres ont quitté des pays d’Afrique subsaharienne tels que le Sénégal (8 970), la Gambie (1 943) et la Guinée-Bissau (250).

Le rapport indique que les îles Canaries ont reçu le plus grand nombre de migrants, avec 46 843 arrivées, marquant une augmentation de 17,4 % par rapport à l’année précédente. Les îles Baléares ont également connu une hausse notable de 158,3 %.

Bien que la route migratoire traditionnelle passait par le Maroc et l’Algérie via la « route de la Méditerranée occidentale », la route atlantique vers les îles Canaries a enregistré une hausse de 18 %, tandis que la Méditerranée occidentale a connu une diminution de 6 %.

Selon le rapport, ce changement s’explique par un renforcement des contrôles en Libye et en Tunisie, redirigeant ainsi les flux migratoires vers la Mauritanie, le Sénégal et le Maroc, augmentant la pression sur ces pays. Le rapport souligne que le Maroc, la Mauritanie, l’Algérie et le Sénégal sont confrontés à une pression migratoire croissante en raison de ces ajustements.

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