Des éléments des Forces armées royales (FAR) chargés de la surveillance du littoral ont intercepté, jeudi à 10 km au sud de Dakhla, une pirogue qui comptait se rendre aux Iles Canaries, avec à son bord 104 candidats à la migration irrégulière.
Il s’agit de 90 Maliens, 7 Mauritaniens, 3 Sénégalais, 2 Ivoiriens et 2 Guinéens.
Les personnes secourues ont reçu les soins nécessaires avant d’être confiées à la Gendarmerie royale pour les procédures administratives d’usage, a indiqué vendredi un communiqué de l’état-major général des FAR.
Pression sur Sebta
Le gouvernement local espagnol du Préside du Nord a annoncé, vendredi, avoir activé l’urgence migratoire, après que plus de 30 mineurs marocains ont traversé la frontière en l’espace de deux jours. Depuis le 1er janvier 2024, ils sont au nombre de 69 à avoir rallié l’enclave. La mesure permet aux autorités locales de demander l’aide du ministère de l’Enfance et de la jeunesse, ainsi que du reste des communes en Espagne. Le but sera ainsi de renvoyer à la péninsule certains des plus de 180 mineurs étrangers non accompagnés, déjà hébergés dans les centres d’accueil de Sebta.
Des sources gouvernementales ont prévenu, rapporte Ok Diario, que « la pression migratoire » en lien avec ces passages frontaliers depuis le Maroc faisait que la capacité d’accueil des enfants et des adolescents par la ville était dépassée. Cette dernière, en vertu de l’accord conclu en 2022, ne devrait pas assurer le service de protection à plus de 88 mineurs étrangers, dans une situation idéale, et en aucun cas plus de 132.
Mercredi, 11 mineurs non accompagnés sont déjà arrivés dans le Préside occupé. Jeudi, 16 autres traversé à la nage. Dans la matinée de vendredi, cinq autres ont également rallié la côte de Sebta, malgré le temps orageux. Les jeunes, tous de nationalité marocaine, sont âgés de 15 à 17 ans.