« Ce qui s’est passé dans le Rutshuru, c’est un drame, un crime de guerre », a déclaré Julien Paluku, ministre de l’Industrie qui s’exprimait surtout en sa qualité d’ancien gouverneur du Nord-Kivu. Au côté du ministre de la Communication, il est revenu longuement sur le bilan de l’attaque survenue à Kishishe la semaine dernière. Les autorités comptent à présent 272 morts.
Muyaya a expliqué que ce chiffre, beaucoup plus important que celui annoncé précédemment, avait été consolidé avec les communautés qui ont fait le recensement des victimes. Parmi elles, le gouvernement a évoqué au moins 17 enfants.
Le ministre a reconnu qu’il y avait « des difficultés à recouper tous les chiffres » puisque qu’actuellement la zone est contrôlée par le M23. « Ce n’étaient pas des membres de groupes armés », a tenu à ajouter le ministre de l’Industrie comme une réponse aux rebelles qui dans un communiqué ont rejeté ces accusations.
J. Paluku a évoqué une guerre liée avant tout à des motifs économiques, notamment pour accéder aux mines de la région. Le porte-parole du gouvernement a ajouté que la ministre de la Justice était mardi à La Haye pour réclamer une enquête auprès de la Cour pénale internationale.