À l’issue d’un échange téléphonique avec le chef de la diplomatie marocaine, elle a relevé sur la plateforme X que « le Maroc est un partenaire clé et fiable pour l’UE, en Méditerranée et au-delà en Afrique ». La Croate a qualifié ses entretiens de mardi 17 décembre avec Nasser Bourita d’« enrichissants ». « Nous avons abordé les moyens par lesquels nous pouvons renforcer conjointement notre partenariat UE-Maroc dans tous les domaines, contribuant ainsi à la croissance et à la prospérité mutuelles. »
D. Šuica avait annoncé le 5 novembre, lors de l’examen par les eurodéputés de sa candidature au poste de commissaire chargée de la Méditerranée, son projet de proposer au royaume de conclure un accord avec l’Union européenne portant sur la lutte contre l’immigration irrégulière. « Nous avons de bonnes relations avec le Maroc. Le Maroc peut nous aider et nous pouvons l’aider. »
Pour rappel, l’UE a déjà conclu des partenariats dans la lutte contre l’immigration irrégulière avec la Tunisie et l’Égypte, respectivement en juin 2023 et mars 2024, en échange d’aides financières : 900 millions d’euros destinés à Tunis et 7,4 milliards d’euros pour Le Caire.
D. Šuica, estime dans ce cadre-là que le Maroc est le « partenaire le plus important », rapporte le Financial Times.
Les données de la Commission européenne indiquent que la coopération antérieure entre le Maroc et l’UE a impliqué un financement substantiel, Bruxelles ayant accordé à Rabat plus de 2,1 milliards d’euros entre 2014 et 2022 pour des initiatives liées à la migration. Le nouveau cadre devrait correspondre à la dimension du récent accord de 7,4 milliards d’euros entre l’UE et l’Egypte, englobant des domaines plus vastes, notamment des projets commerciaux et énergétiques.
Ces négociations interviennent dans un contexte marqué par les récents développements concernant les provinces du sud du Maroc, après la décision de la Cour européenne de justice sur l’accord de pêche et d’agriculture. Selon D. Šuica, l’impact de ce verdict est en cours d’évaluation. En attendant, cet accord s’ajoute à une série de partenariats européens visant à gérer les migrations par la coopération avec les pays voisins.