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Manœuvres de grande ampleur au large de l’Australie : Les USA et ses alliés brandissent le « Talisman Sabre »

Des exercices militaires d’une ampleur inédite, impliquant plus de 30 000 hommes issus de treize pays, dont les États-Unis, l’Australie et la France, ont commencé il y a deux jours au large de l’Australie. Baptisée « Talisman Sabre », l’opération est loin de passer inaperçue.
Manœuvres de grande ampleur au large de l’Australie

Montrer ses muscles et sa capacité à intervenir ensemble sur un même théâtre d’opérations, tel est l’objectif de l’opération « Talisman Sabre » qui réunit 30 000 personnes issues de treize pays. L’armée japonaise, pour la première fois, a effectué une démonstration de tirs de missiles antinavires au large de la côte est australienne lors de cette opération.

Officiellement, ces exercices visent à renforcer l’interopérabilité entre les armées de pays animés par un même désir : « Défendre une région Indopacifique sûre, résiliente et prospère. » En clair, il s’agit de montrer à la Chine que les Occidentaux et leurs alliés ne comptent pas la laisser étendre sa sphère d’influence dans la région

Un navire espion chinois a d’ailleurs été aperçu, dès le début de ces exercices, dans le grand large. Le ministre australien de la Défense a précisé que ce navire chinois respectait le droit international, et que sa présence était complètement attendue. « Nous avons contacté ce navire jeudi dans la mer de Corail. Ils font cela depuis plusieurs années, nous sommes bien préparés à cela », a précisé Greg Bilton, lieutenant général chef australien de ces opérations conjointes. Selon lui, la réponse chinoise aux messages australiens avait été « courtoises et conformes aux codes en mer ».

Les États-Unis ont placé la zone Asie-Pacifique au centre de leur nouvelle stratégie mondiale face à l’influence grandissante de la Chine, et entendent y renforcer leur présence. Les États-Unis et l’Australie, ainsi que le Royaume-Uni, ont conclu une alliance stratégique baptisée Aukus qui va permettre à Canberra d’avoir accès à des sous-marins à propulsion nucléaire, au grand dam de Pékin.

L’exercice conjoint Talisman Sabre se déroulera jusqu’au 4 août avec des entraînements à terre, des débarquements amphibies ainsi que des manœuvres dans les airs, sur terre et sur mer. La majeure partie se déroulera cette année dans l’État du Queensland, une région du nord-est du pays où Canberra veut accroitre sa présence militaire.

Pyongyang tire sans sommation

A des milliers de miles de là, des tirs nord-coréens ont eu lieu autour de 4h heures locales, selon l’état-major interarmées de Séoul. Ils surviennent trois jours après ceux de deux missiles balistiques, cette fois en mer du Japon, sur la côte est opposée. « Les renseignements sud-coréens et américains analysent les lancements tout en surveillant les signes d’activités supplémentaires », a ajouté l’armée sud-coréenne.

Ce nouvel essai militaire intervient aussi deux jours après que le sous-marin nucléaire américain USS Kentucky a fait escale mardi dans le port sud-coréen de Busan, une première en quarante ans.

Ce déploiement temporaire d’arme atomique était prévu par la déclaration de Washington en avril dernier, dans une stratégie de dissuasion nucléaire, mais Pyongyang a déclaré que l’escale en Corée du Sud du navire américain pouvait « tomber sous le coup des conditions d’utilisation » de ses propres armes atomiques.

Des déclarations qui ont fait réagir les autorités sud-coréennes qui ont répondu que si Pyongyang était amené à utiliser l’arme nucléaire, la réponse de Séoul serait massive et signerait la fin du régime nord-coréen. Ces récents tirs sont une tension supplémentaire entre les deux pays qui s’apprêtent à célébrer les 70 ans de l’armistice de la guerre de Corée.

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