Aleksandar Vucic, président serbe, a accepté la démission du premier ministre Milos Vucevic, a rapporté ce 28 janvier Republika. Le chef du gouvernement serbe quitte son poste sur fond de protestations dans le pays à la suite de la tragédie de la gare de Novi Sad, où 15 personnes avaient été tuées le 1er novembre par l’effondrement d’un auvent. « Depuis, c’est comme si la Serbie était coincée dans cette catastrophe », a déclaré M. Vucevic. L’homme politique a annoncé que le maire de Novi Sad quitterait ses fonctions en même temps que lui. « Nous devons sauver la Serbie en tant que pays et revenir au dialogue. Le maire et moi-même pensons que nous sommes responsables de ce qui s’est passé à Novi Sad », a-t-il expliqué.
Les manifestations étudiantes en Serbie, qui perdurent depuis novembre, sont devenues « le défi le plus sérieux auquel sont confrontées les autorités » selon Balkan Insight. Ces milliers de manifestants exigent une enquête sur le drame de Novi Sad et pointent du doigt la responsabilité des autorités. Treize personnes, dont celui qui était alors le ministre de la Construction, ont été inculpées pour mise en danger de la sécurité publique. Le 18 janvier, A. Vucic avait pour sa part affirmé que des agents des pays occidentaux tentaient d’organiser une révolution de couleur en Serbie avec l’aide des étudiants et d’autres manifestants. « Une tentative de révolution colorée et de renversement de l’ordre constitutionnel avec l’aide d’instructeurs occidentaux est en cours », a-t-il déclaré sur Happy TV.
La veille de l’annonce de cette démission, Bloomberg a rapporté que A. Vucic avait appelé à remplacer au moins la moitié des ministres pour mettre fin aux manifestations. Il est également noté que le président estime que toutes les demandes des étudiants protestataires ont été satisfaites, y compris une augmentation du financement de l’enseignement supérieur et la divulgation de tous les documents relatifs à la rénovation de la gare de Novi Sad.
