L’ONG exprime sa «pleine disponibilité à coopérer avec elle et à lui apporter les propositions nécessaires pour faire face à ce fléau qui a contribué de manière décisive à entraver le développement et à la propagation de la pauvreté et du chômage, au gaspillage de ressources rares et à saper l’égalité des chances à tous les niveaux».
Selon Transparency Maroc, l’INPPLC doit œuvrer à activer et coordonner le travail du reste des institutions de gouvernance, et mettre à jour la Stratégie nationale de lutte contre la corruption afin que les différentes institutions puissent jouer leur rôle de manière cohérente et efficace.
De plus, l’association estime que l’INPPLC devrait travailler en concertation avec toutes les parties concernées pour accélérer la conformité de la législation nationale avec la Convention des Nations Unies contre la corruption (CNUCC), citant ainsi plusieurs priorités législatives sur lesquelles doit se pencher l’Instance, dont l’adoption d’une loi sur l’enrichissement illicite dans le cadre de la réforme du système de déclaration de patrimoine et la refonte de la loi sur la protection des témoins et des lanceurs d’alerte.
Plus, l’ONG invite l’instance à établir un système de protection des lanceurs d’alerte « en les recevant et en les écoutant, en veillant à ce que leur identité ne soit pas divulguée et en les protégeant de toute pression ou représailles, vu qu’elle dispose de la capacité de l’auto-saisine pour les cas de corruption afin de les soumettre aux autorités judiciaires ». Et à se pencher en profondeur sur « la question de la corruption dans le secteur de la justice dans toutes ses composantes ou encore la réforme du système des marchés publics qui souffre de nombreuses pratiques qui entravent la concurrence loyale, et conduisent à la faillite de beaucoup d’entreprises, à l’augmentation du chômage et de la pauvreté, à la ruine des projets et au gaspillage de précieuses ressources ».
L’ONG rappelle que la lutte contre la corruption est une question qui « nécessite une volonté politique forte pour garantir la réussite de toute politique de prévention, de répression, d’instauration d’une culture d’intégrité et de lutte contre l’impunité ». Et relève, enfin, que «cette volonté politique se manifeste par la promulgation d’une bonne législation et de sa bonne application ainsi que par la mise à disposition des ressources financières et humaines nécessaires à cette fin».