Cette décision fait suite à un communiqué publié par la coordination syndicale après une réunion consacrée à l’évaluation des actions menées depuis plusieurs mois. Le programme de lutte, lancé dès août 2024, visait à dénoncer le manque de communication et l’absence de dialogue de la part de la direction générale de l’ONEE. En tête des revendications figure le rejet du transfert des employés vers les Sociétés régionales multiservices, mesure encadrée par l’article 16 du projet de loi n° 83-21, qui suscite des inquiétudes quant à la sécurité et l’avenir des travailleurs.
Déterminée, la coordination syndicale réaffirme son engagement à poursuivre le bras de fer jusqu’à ce que ses revendications soient satisfaites. Elle dénonce un entêtement de la direction qui persiste à ignorer les multiples appels au dialogue. « Le temps est venu de mettre fin à cette politique de surdité et de privilégier l’intérêt supérieur du pays », insiste la coordination, qui invite la direction à rouvrir le dialogue pour aborder tous les dossiers restés en suspens, tout en assurant le suivi des accords passés avec l’ancien directeur de l’ONEE.
Les représentants syndicaux envisagent déjà la suite des événements, annonçant la préparation d’un nouveau programme de lutte après cette première vague d’actions militantes. Ils exhortent l’ensemble des employés et sympathisants à se mobiliser massivement pour envoyer un message fort aux dirigeants. « Nous avons toujours œuvré pour éviter toute escalade qui nuirait à l’intérêt général, surtout dans un contexte où le pays a besoin de la contribution de tous pour un développement durable, conformément à la vision royale », informe le communiqué de mobilisation. Cependant, assurent les syndicats, l’attitude de la direction est perçue comme allant à l’encontre de cette dynamique, en excluant des partenaires sociaux qui jouent pourtant un rôle clé dans cette phase cruciale de transformation.
La création des Sociétés régionales multiservices, officiellement approuvée dans plusieurs régions, est au centre des débats. Ces sociétés doivent remplacer les opérateurs étrangers dans la gestion de l’eau, de l’électricité et de l’assainissement liquide. Si cette réforme est saluée comme une étape majeure pour la souveraineté du pays, elle soulève de vives préoccupations parmi les employés de l’ONEE. L’incertitude plane sur leur avenir professionnel et les conditions de leur transfert vers ces nouvelles entités. D’où cette série d’actions…