Selon le site The Grayzone qui a obtenu l’enregistrement d’une séance officieuse du Sommet du Congrès 2025 de l’AIPAC, réalisé par un participant à la table ronde, E. Brandt, nouveau PDG de l’AIPAC, décrit comment son organisation a cultivé son influence auprès de trois hauts responsables de la sécurité nationale de l’administration Trump – le secrétaire d’État Marco Rubio, le directeur de la sécurité nationale Mike Waltz et le directeur de la CIA John Ratcliffe – et comment elle pense pouvoir obtenir un « accès » à leurs discussions internes.
Selon le site belge Investig-Action, E. Brandt a été promu directeur exécutif de l’AIPAC en 2024. Bien qu’il soit largement inconnu du public américain, il a passé environ trois décennies à nouer des relations au Capitole. Selon lui, c’est la clé pour faire des futurs dirigeants du département de la Sécurité nationale des États-Unis des serviteurs loyaux d’Israël.
E. Brandt a expliqué aux membres de l’AIPAC que les trois responsables ont quelque chose en commun : « ils ont tous siégé au Congrès ». Le financement de leurs campagnes électorales s’est largement appuyé sur des donateurs pro-israéliens. « Ils ont tous des relations avec les principaux dirigeants de l’AIPAC issus de leurs communautés », a déclaré le PDG de l’AIPAC. « Ainsi les lignes de communication sont bonnes en cas de doute ou de curiosité, nous devons avoir accès aux débats.» Les commentaires d’E. Brandt corroborent l’affirmation du représentant Thomas Massie selon laquelle chaque membre du Congrès est censé répondre à une « personne de l’AIPAC ».
Israël en danger
Ehud Barak, ex-Premier ministre israélien a critiqué la guerre en cours dans la bande de Gaza, la qualifiant d’« absurde » et servant les intérêts politiques du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Il a mis en garde contre une menace imminente pour l’avenir et l’identité d’Israël.
« En Israël, nous sommes au bord du gouffre. Il existe un danger immédiat et évident pour la sécurité de l’État, en premier lieu, ainsi que pour la forme de notre régime, la démocratie, l’identité de l’État et son avenir. Celui qui tente de le pousser au-dessus de ce gouffre n’est autre que le Premier ministre. » a déclaré E. Barak à la Douzième chaîne israélienne.
Dans cet entretien, il a ajouté qu’ « Israël est actuellement enfermé dans une guerre futile, et Netanyahu est obligé de la poursuivre. » Il a souligné que « cette guerre continue non pas à cause d’un besoin de sécurité, mais parce qu’elle constitue une nécessité politique pour Netanyahu ».
Selon ce politique, il n’y a « aucun doute que si Netanyahu était forcé d’enquêter sur lui, il s’effondrerait », notant que « nous vivons pour la continuation de la guerre, et aucune action militaire du type de celle qui a lieu actuellement n’accélérera la libération des otages ».
« Netanyahu dit des bêtises. Il y a trois semaines, il a présenté sa vision : nous entrerons par la force à Gaza, le Hamas déposera les armes et nous expulserons ses dirigeants à l’étranger. Ensuite, les conditions seront créées pour mettre en œuvre la vision de Trump. Trump ne soutient plus cette vision, et il (Netanyaou) n’est pas capable de vaincre complètement le Hamas », a-t-il ajouté.
Il a souligné qu’« il y avait auparavant six divisions de l’armée dans la bande de Gaza, et nous étions à Jabalia cinq reprises, à Beit Hanoun à quatre reprises et à Deir al-Balah deux fois. Quiconque pense qu’il en sera autrement aujourd’hui se trompe. »
En avril, l’ancien premier ministre israélien a accusé B. Netanyahu d’être sous influence de ministres messianiques afin de conserver le pouvoir. Ces derniers rechercheraient ainsi l’escalade de la violence, voire de risquer un conflit régional, pour accélérer la venue du messie.