Ce duel amical a été marqué par une grande rivalité entre les deux sélections. Elle a aussi été l’occasion pour l’équipe nationale de célébrer, devant son public, son épopée lors du dernier Mondial 2022 du Qatar.
Pour ce match historique, dans la mesure où il s’agit du premier déplacement au Maroc de la sélection du Brésil, quintuple vainqueur de la Coupe du monde et première nation au classement de la FIFA, Walid Regragui a aligné un onze de départ similaire à celui qui a disputé le dernier Mondial, à l’exception de la titularisation de Bilal El Khannouss en ligne médiane. Achraf Hakimi, qui souffre d’une blessure aux ischio-jambiers, a lui aussi été titularisé.
Lors des deux précédentes confrontations entre le Maroc et le Brésil, les Lions de l’Atlas se sont inclinés 2-0 en 1997 en amical et 3-0 un an plus tard lors du Mondial de 1998. La Seleçao, qui peine à retrouver son lustre d’antan, son dernier titre mondial remonte à 2002, est toujours à la recherche d’une équipe capable de décrocher une sixième couronne mondiale.
A la 24e minute, le latéral Noussair Mazraoui, à la réception d’une passe lumineuse de Hakim Ziyech, a failli ouvrir le score, mais son tir frôle le poteau gauche du portier Pereira Da Silva Weverton. Une minute plus tard, les Brésiliens ont été à deux doigts de marquer, après une sortie hasardeuse de Yassine Bounou qui, en deux temps, a préservé sa lucarne. Le gardien de but du FC Séville a récidivé sur une action similaire, après une mésentente avec sa défense, Vinicius Junior a été à l’affût pour mettre le cuir au fond des filets, mais son but a été annulé par le VAR pour hors-jeu au départ de l’action.
A la 29e minute, Soufiane Boufal, à la récupération du ballon à l’entrée de la surface de réparation, servi par El Khannouss, donne l’avantage aux Lions de l’Atlas. Dans le temps additionnel, le même Boufal rate une occasion en or après une bonne combinaison entre H. Ziyech et Azzeddine Ounahi.
Lors du second acte, la pression des Brésiliens finira par payer, sur une frappe enroulée de Casemiro, qui a trompé Bounou (67e). Les Marocains ont fait la différence grâce à Abdelhamid Sabiri, entré en deuxième période.
L’équipe du Maroc disputera un second match amical, mardi à Madrid, face à son homologue péruvienne.
Le coach national a adressé des remerciements particuliers aux supporters marocains, « pour l’amour qu’ils donnent à cette équipe et pour leur soutien aux joueurs ». En conférence de presse de l’après-match, W. Regragui a déclaré que le Onze national était « heureux de jouer à Tanger devant ce public ». « Notre objectif est de jouer dans toutes les villes marocaines, parce que l’équipe nationale appartient à tous les Marocains », a-t-il souligné.
Arbitrage contesté
Jouant pour la première fois au Maroc, la sélection du Brésil qui a perdu face aux Lions de l’Atlas, qui ont battu la Seleção (2-1), s’en est pris à l’arbitrage. La presse brésilienne a formulé quelques critiques envers le jeu proposé par la sélection, mais en pointant aussi l’arbitrage, qui selon elle n’aurait pas été équitable.
Ramon Menezes, entraîneur intérimaire de la Seleção, a déclaré après le match avoir pensé, « surtout en première mi-temps, à renforcer un peu plus le système défensif, surtout sur les côtés, car le Maroc est très fort sur les côtés, surtout à droite ». « Je ne suis pas du genre à parler de l’arbitrage, mais tout le monde l’a vu…», a-t-il dit, suggérant des objections sur les décisions prises par l’arbitre pendant le match.
Carlos Henrique Casemiro a aussi estimé que l’arbitre tunisien a « sifflé trop de fautes » et déploré le refus du but de Vinicius Jr. (25e) pour un hors-jeu confirmé par la VAR. En zone mixte, Casemiro a déclaré que son sélectionneur avait fait « un excellent travail ». « La plus grande difficulté, avec tout le respect que je lui dois, a été pour moi l’arbitrage », a-t-il confié.
Lors du match, bien que plusieurs autres fautes n’aient pas été sifflées, nombre de joueurs du Brésil ont contesté les décisions de l’arbitre, créant parfois quelques tensions sur le terrain.
Rodrygo Silva de Goes a lui aussi reproché à l’arbitre d’avoir sifflé « à chaque pression » de la part du Brésil. « Mais je ne vais pas chercher d’excuses. [Le Maroc] est une équipe très forte, qui s’est très bien comportée en Coupe du monde », a-t-il déclaré après le match.
Dix millions de téléspectateurs au total ont suivi ce match amical. La chaîne publique sportive Arryadia a indiqué que ce chiffre totalisait les téléspectateurs ayant suivi la rencontre sur les deux canaux qui l’ont diffusée : Al Aoula et Arryadia, pour la Société nationale de radiodiffusion et de télévision (SNRT).
Avec cette victoire, le Maroc est devenu la deuxième équipe africaine à avoir battu celle du Brésil, après que le Cameroun a marqué une première en 2003, puis en 2022.