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Les géants de la hightech reçus à la Maison Blanche : Est-il encore temps pour réguler l’IA ?

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Les géants de la tech ont été invités à la Maison Blanche, jeudi, pour parler de l’intelligence artificielle (IA), technologie actuellement non régulée et dont Washington se soucie. Les dirigeants de Google, Microsoft, Anthropic et d’OpenAI ont été reçus pendant deux heures par Kamala Harris, vice-présidente, qui n’a pas manqué de les appeler à la prudence.
Les géants de la hightech reçus à la Maison Blanche

La Maison Blanche a vu défiler Sundar Pichai, patron de Google, Satya Nadella, de Microsoft, Sam Altman, d’OpenAI, pour y rencontrer K. Harris qui les connait bien.  La vice-présidente des États-Unis, ancienne sénatrice de Californie, est originaire de San Francisco, cœur de la Silicon Valley. Objectif de la rencontre, parler du développement, mais aussi de la régulation de l’Intelligence artificielle. Car actuellement, le contrôle de l’IA est laissé aux seules entreprises. « Notre objectif est d’avoir une discussion franche sur les risques actuels et à court terme de l’intelligence artificielle », a indiqué la Maison Blanche sur son carton d’invitation.

K. Harris a appelé les grands patrons face à elle à un devoir «moral» de protection contre les dangers de cette technologie. « Ainsi que je l’ai fait savoir aux patrons d’entreprises à la pointe de l’innovation américaine dans l’IA, le secteur privé a un devoir éthique, moral et légal de s’assurer de la sûreté et de la sécurité de ses produits », a-t-elle fait valoir

L’administration Biden travaille actuellement sur un plan à 140 millions de dollars et réfléchit aux moyens de mieux encadrer l’IA. Et ce, tout en encourageant cette technologie en plein développement.

A la veille de ce rendez-vous à la Maison Blanche, l’alerte a été lancée par Geoffrey Hinton, éminent professeur au département d’informatique de l’Université de Toronto, grand spécialiste des neurosciences et des programmes d’intelligence artificielle. Ce chercheur de 75 ans qui fait autorité, (il a été l’un des premiers à mettre en application des algorithmes pour qu’un réseau neuronal artificiel puisse « apprendre » à voir, à lire, à écrire, à compter ou à dessiner de façon autonome, en imitant le fonctionnement d’un cerveau humain), a exposé, dans une interview accordée lundi au New York Times, ses regrets et ses craintes concernant l’utilisation de ses découvertes par les entreprises mondiales de la high tech. Surnommé le « parrain » de l’IA dans les milieux de la recherche scientifique, le chercheur qui a démissionné de Google où il était employé à mi-temps, alerte des menaces potentielles que font courir les derniers développements des programmes d’intelligence artificielle à l’humanité.

L’une de ses principales préoccupations de Geoffrey Hinton, ce sont les photos, vidéos et textes créés de toute pièce, dans l’objectif de tromper les internautes. Cette génération automatique d’infox très élaborées ne permettra plus aux « gens normaux de distinguer le vrai du faux », estime le scientifique. Les conséquences économiques et sociales du développement de l’intelligence artificielle sont également au cœur de ses inquiétudes, en citant un rapport établi par Goldman Sachs. Cette étude présage que les technologies IA pourraient remplacer bientôt 300 millions de salariés dans le monde, sans vraiment créer de nouveaux emplois, du moins dans l’immédiat.

A rappeler que les recherches dudit « parrain » de l’IA ont constitué les bases de l’apprentissage profond permettant d’entraîner tous les programmes dits génératifs que développent actuellement les grandes firmes du numérique. Ses travaux ont ainsi permis d’élaborer les robots conversationnels comme ChatGPT de la jeune pousse américaine OpenAI ou de Bard, son équivalent mis au point par Google, ou encore l’IA de création d’images comme Midjourney, capable de générer des photos confondantes de réalisme.

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