Les affrontements persistent à Gaza : Tel-Aviv n’est plus à l’abri des roquettes palestiniennes

Les affrontements continuent pour la 4e journée consécutive entre Israël et la résistance palestinienne à Gaza. Plus de vingt-huit personnes ont été tuées, parmi lesquelles des enfants, côté palestinien, et un homme a été tué côté israélien. Tel-Aviv affirme avoir ciblé et éliminé des chefs du groupe Jihad islamique, présents dans l’enclave palestinienne. Pendant ce temps, la communauté internationale, Égypte en tête, tente de négocier un cessez-le-feu. Mais il n’y a aucune avancée pour le moment.
Tel-Aviv n’est plus à l’abri des roquettes palestiniennes

Les deux parties en conflit n’arrivent pas à s’entendre sur les termes d’un cessez-le-feu que la partie palestinienne refuse qu’il soit au rabais.  Le Jihad islamique met sur la table deux conditions non négociables : Israël doit immédiatement arrêter les assassinats ciblés de ses chefs et la restitution de la dépouille d’un membre du Jihad islamique, mort en détention la semaine dernière, dans une prison israélienne.

Selon des médias israéliens citant un haut responsable de l’État hébreu, l’administration « n’a accepté aucune de ces conditions » pour garantir l’arrêt des combats.

L’Égypte, médiateur traditionnel entre les belligérants, s’active pour obtenir un cessez-le-feu. Mohammed al-Hindi, responsable du département politique du Jihad islamique, est arrivé jeudi au Caire, a indiqué à l’AFP une source au sein de l’organisation palestinienne, sous couvert d’anonymat. Une délégation égyptienne doit se rendre en soirée à Tel-Aviv en vue de négocier une trêve, a rapporté une source égyptienne à l’AFP.

En coulisses, les Américains s’activent également pour ramener le calme avec un mot d’ordre : « la désescalade ». Les ministres des Affaires étrangères allemand, français, égyptien et jordanien ont appelé jeudi à la désescalade. « L’effusion de sang doit s’arrêter maintenant », a déclaré Annalena Baerbock, cheffe de la diplomatie allemande lors d’une rencontre avec ses trois homologues à Berlin. « Nous devons nous opposer ensemble aux opérations militaires, la violence doit cesser », a ajouté Ayman Safadi, ministre jordanien lors d’une conférence de presse.

De son côté, l’Union européenne a appelé à un cessez-le-feu immédiat pour arrêter les opérations israéliennes à Gaza et les tirs de roquettes sur Israël, par une déclaration de Josep Borrell, chef de la diplomatie. « Nous appelons à un cessez-le-feu immédiat qui mettra fin aux opérations militaires israéliennes à Gaza et aux tirs de roquettes contre Israël, qui sont inacceptables. La législation humanitaire internationale doit être respectée », a indiqué J. Borrell dans un communiqué.

En attendant, les affrontements se poursuivent. Les sirènes continuent de retentir en Israël. Plusieurs localités limitrophes de Gaza sont la cible de tirs de roquettes ou d’obus de mortier, l’armée israélienne affirme avoir détruit jeudi des infrastructures militaires du Jihad Islamique et annonce intensifier ses frappes aériennes. Alors que les tirs des roquettes ont gagné en intensité, près de 900 ayant déjà ciblé des bases militaires israélienne et Tel-Aviv. La DCA israélienne démontre, une fois de plus, sa vulnérabilité au regard des tirs de saturation réalisés par la résistance palestinienne.

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