#Libération_Palestine

Logo Perspectives med
Previous slide
Next slide

Le sommet d’Alger loue les actions du Comité Al-Qods : Une déclaration a minima…

Previous slide
Next slide
La «Déclaration d’Alger» qui a sanctionné les travaux du 31e Sommet de la Ligue arabe, organisé du 1er au 2 novembre en Algérie, a reconnu le rôle du «Comité Al Qods», que préside le souverain, dans la défense de la ville sainte des plans israéliens visant sa judaïsation et «le soutien apporté à la résistance de ses habitants». En sus, une mention spéciale a été également adressée aux actions de «Bayt Mal Alqods Acharif», dont le siège est à Rabat.

Le voisin algérien continue à vouer une haine indicible au Royaume. Si la «Déclaration d’Alger» n’a pas mentionné nommément le roi Mohammed VI, tel a été également le lot du roi Abdellah II auquel revient la charge de la protection des lieux saints musulmans et chrétiens à Al Qods. Là aussi, ladite déclaration s’est contentée d’appeler à l’appui de la «tutelle hachémite historique» et du «ministère jordanien des Waqf». C’est à croire que l’Algérie qui a choisi de faire grand cas de la question palestinienne lors de ce sommet arabe cherche à s’ériger en tuteur d’un peuple qui lutte pour recouvrer ses droits historiques. Oubliant au passage que les Marocains continuent à considérer la question palestinienne comme une cause nationale.

Certes, le Maroc et l’Algérie ne sont pas à une querelle près sur la sensible question d’Al Qods. Des passes d’arme entre les deux voisins avaient marqué les fora arabes et islamiques et la diplomatie algérienne a ferraillé dur pour intégrer, dans des communiqués sanctionnant ces rencontres, une référence aux «efforts» du président Abdelmadjid Tebboune dans la protection de la ville palestinienne au même titre que les rois Mohammed VI et Abdellah II et le président égyptien, Abdelfattah Al Sissi. Exigence rejetée par la partie marocaine.

Si la fameuse « Déclaration d’Alger » a choisi sciemment de rester évasive sur la question d’Al-Qods et du rôle assumé pas la présidence du Comité ad hoc, la question de l’appui armé de l’Iran à des milices séparatistes dans les pays arabes n’a pas mérité mieux. Tout au plus ce soutien a été vaguement incriminé, le sommet ayant exprimé son «rejet de l’ingérence étrangère sous toutes ses formes dans les affaires intérieures des pays arabes». Les résolutions adoptées par consensus à Alger invitent aussi à une «adhésion au principe des solutions arabes aux problèmes arabes en renforçant le rôle de la Ligue des Etats arabes dans la prévention et le règlement des crises par des moyens pacifiques».

Le poisson est ainsi noyé… Alors que la délégation marocaine avait présenté samedi, lors la réunion à huis-clos des ministres arabes des Affaires étrangère, un projet de résolution condamnant l’appui armé de l’Iran au Polisario. Ahmed Tazi, ambassadeur représentant permanent du royaume auprès de la Ligue arabe, l’a souligné mercredi, dans des déclarations à la MAP, que la délégation marocaine appuyée par de nombreux pays arabes ont appelé à la «condamnation de l’ingérence iranienne visant la déstabilisation des pays arabes».

Pour sa part, le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit a reconnu, mercredi lors d’un point de presse tenu après la publication de la «Déclaration d’Alger», que cette question a fait l’objet de débats lors des réunions des ministres des Affaires étrangères et des chefs d’Etats. «Ce point a été examiné et a été mentionné» dans le texte, a-t-il répondu aux journalistes.

Pour rappel, le Comité ministériel arabe chargé de mettre la lumière sur l’ingérence iranienne dans les affaires intérieures des pays arabes avait exprimé, en mars et septembre, «sa solidarité avec le Royaume du Maroc face à l’ingérence du régime iranien et de son allié le « Hezbollah » dans ses affaires intérieures». Nonobstant l’Egypte, les autres membres dudit Comité présents à Alger, soit l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Bahreïn, n’ont pas été représentés par leurs chefs d’Etats. Intervenant lors de la séance de clôture du sommet, Abdelfattah Al Sissi s’est borné à dénoncer les «ingérences étrangères», sans autre forme de procès.

Recommandé pour vous