A cette réunion de haut niveau tenue sous l’égide de Mahamadou Issoufou ancien président nigérien, des officiels de hauts rangs et des responsables des renseignement généraux et de la sécurité extérieure des pays du Sahel ont pris part. Les participants ont tenté d’évaluer une stratégie en matière de sécurité de la région pour mieux lutter contre le terrorisme.
Les participants de haut niveau, une cinquantaine, ont unanimement reconnu à huis clos que le Sahel est l’épicentre de tous les types de trafic, de criminalité et d’extrémisme violent, comme le précise le facilitateur du panel, le général Babacar Gueye : « Il y a bien une crise sécuritaire dans le Sahel qui ébranle tous les ordres établis, tous les équilibres. Et ce dont nous allons débattre, c’est essentiellement de cette sécurité, de ces problèmes sécuritaires, de leurs tenants et de leurs aboutissants. »
Les organisateurs du panel de Niamey ont réussi à fédérer tous les acteurs, les seize patrons des services de renseignements généraux et de la sécurité extérieure du Sahel. « De l’Algérie à la Guinée-Bissau, du Sénégal au Tchad, seize États sont présents », précise le général B. Gueye. Sans les services de renseignement, les États sont sourds et aveugles, a précisé I. Mahamadou, initiateur du panel. « Les services de renseignement ont un rôle d’autant plus important à jouer que l’ennemi n’est pas un ennemi conventionnel. Les États ont besoin de vous pour connaître les forces et les faiblesses de l’ennemi », a avancé l’ancien chef d’Etat.