#Libération_Palestine

Logo Perspectives med

Le Niger dans le flou : La mission de la Cédéao rentre de Niamey bredouille

Après trois jours de travaux à Abuja, les chefs d'état-major de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ont défini les contours d'une « éventuelle intervention militaire » contre les putschistes qui contrôlent le pouvoir au Niger depuis plus d'une semaine. Ils ont achevé leurs travaux ce vendredi 4 août dans la capitale fédérale du Nigeria.
Le Niger dans le flou : La mission de la Cédéao rentre de Niamey bredouille

La planification est terminée et la force qui va être engagée va disposer d’un mandat robuste. C’est un mandat robuste qui est donné à la force qui va être engagée en cas d’intervention militaire au Niger. Cela inclut l’usage de la force avec des actions offensives autorisées.

Dans ce cadre, le Nigeria aura un rôle de leader avec le plus important dispositif en terre, air et mer. La plus grosse contribution sera nigériane. Quant aux autres pays contributeurs, il y aurait la Côte d’Ivoire, le Bénin, avec une promesse du Sénégal, voire la Mauritanie.

En revanche, on ne dispose d’aucune indication sur les effectifs à mobiliser. La force d’intervention serait fin prête, laisse-t-on entendre, et n’attend que le feu vert des chefs de l’État pour agir. Mais si l’entrée en guerre peut paraître aisée, la gestion du conflit reste assez problématique au regard non seulement de la capacité de résistance du Niger, pays qui serait ainsi agressé, mais aussi de la position de ses appuis auprès aussi bien du Mali que du Burkina Faso.

A signaler que la mission diplomatique menée par la Cédéao a tourné court.  Elle est repartie vendredi peu avant une heure du matin sans avoir quitté l’aéroport.

Les émissaires de la Cédéao, parmi lesquels figurent l’ancien chef d’État du Nigeria Abdulsalami Abubakar et le sultan de Sokoto, n’ont finalement même pas quitté l’aéroport où ils ont rencontré une délégation de la junte conduite par le responsable des opérations spéciales.

Les rendez-vous avec le chef de la junte, le général Tchiani, et le président Bazoum ont été annulés. L’objectif de la mission était d’obtenir de la junte, par le dialogue, le rétablissement des institutions de la République dissoutes et le retour au pouvoir du président renversé. Mais la mission n’a pas été une réussie, d’autant que la junte nigérienne a, de son côté, durci le ton.

La junte a dénoncé des accords militaires conclus avec la France, retiré les ambassadeurs de quatre pays et annoncé qu’elle ripostera à « toute agression » de la Cédéao.

Recommandé pour vous