Le fondateur du quotidien As-Safir, « voix des sans voix », l’un des plus grands journaux indépendants de langue arabe du Liban, est décédé vendredi des suites d’une longue maladie, a annoncé l’Agence nationale de presse. Il avait 85 ans. Ce fervent militant panarabiste, dont le modèle était le défunt président égyptien Gamal Abdul-Nasser, a consacré une grande partie de ses écrits à la cause palestinienne et aux appels à l’unité arabe.
T. Salman a travaillé pour plusieurs publications avant de fonder le quotidien As-Safir en mars 1974. Le journal, est devenu rapidement l’un des plus importants du pays, en s’identifiant comme « le journal du Liban dans le monde arabe et le journal du monde arabe au Liban ».
D’éminents journalistes et écrivains du Liban et de la région ont alimenté As-Safir . L’un des premiers contributeurs fut le caricaturiste palestinien Naji al-Ali, dont l’omniprésent Handala représentait l’identité palestinienne.
T. Salman, également rédacteur en chef jusqu’à la fermeture du journal le 31 décembre 2016, en raison de difficultés financières, n’a pas renoncé au verbe. Il a continué à écrire sur un site Internet qui portait son nom…
En 1984, au plus fort de la guerre civile au Liban, cette plume engagée a survécu à une tentative d’assassinat devant son appartement de Beyrouth. Il y a eu des tentatives antérieures pour faire sauter sa maison et l’imprimerie d’As-Safir.
Né en 1938 dans la ville de Shmustar, au nord-est du Liban, dans la fertile vallée de la Bekaa, Salmane a ensuite déménagé à Beyrouth et y a vécu une grande partie de sa vie.