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Le G7 appelle le Hamas à accepter l’offre US : Et invite Tel-Aviv à ne pas élargir son opération à Rafah

Le Hamas a exhorté les Etats-Unis à faire « pression » sur Israël pour un cessez-le-feu permanent à Gaza. Ce nouvel appel intervient alors que sous supervision US, le G7 presse la résistance palestinienne d’accepter le plan US et invite Tel-Aviv non pas à stopper son offensive dans l’enclave palestinienne, mais à ne pas mener de grande opération à Rafah. Aucune mention n’a été faite à la Cisjordanie où l’entité sioniste vient de déclarer Jénine « zone militaire fermée ».
Le G7 appelle le Hamas à accepter l’offre US : Et invite Tel-Aviv à ne pas élargir son opération à Rafah

Plusieurs martyrs et blessés dans les violents bombardements israéliens contre Nouseirat, Rafah et la ville de Gaza. Des raids particulièrement violents ont ciblé Hay Zeitoun dans le centre de Gaza alors qu’un pilonnage systématique à l’artillerie visait Al-Mawassi. Trois nouveaux massacres commis durant les dernières 24 heures ont fait 30 martyrs et 150 blessés de plus. Le ministère de la Santé de Gaza a annoncé dans son bilan de jeudi que le nombre des martyrs a atteint au moins 37.232, dont la majorité des femmes et des enfants, depuis le 7 octobre dernier. Le nombre des blessés a dépassé, quant à lui, la barre des 80.000.

C’est dans cette atmosphère-là que les appels se multiplient pour faire cesser la guerre génocidaire. Bien entendu, les pays occidentaux continuent d’assurer à Israël une couverture qui s’érode au fil des jours. C’est la raison pour laquelle la résistance palestinienne exige que tout accord de « trêve définitive » soit aussi parrainé par la Russie, la Chine et la Turquie. Voilà qui en dit long sur le degré de confiance placé en les Américains par le Hamas. Cette organisation ayant déjà érigé le chef de la diplomatie US en véritable obstacle à tout accord de paix. Qui qu’il en soit, la Chambre des représentants US a voté un texte pour empêcher le Pentagone d’allouer des fonds à la reconstruction de Gaza.

Sur le terrain, au sud de l’enclave palestinienne, de durs combats opposaient la résistance palestinienne aux forces de l’occupation israélienne qui tentaient une incursion dans le centre de la ville. Les Brigades Al-Qassam et Al-Qods s’acharnent à freiner l’offensive en ciblant et les forces israéliennes engagées et les chars de combat. De leur côté, les Brigades des Moujahidines assurent avoir criblé d’obus de mortier les escouades de l’armée israélienne près de la mosquée Al-Attar et du rond-point Al-Alam, à l’ouest de la ville frontalière avec l’Egypte. Au niveau du couloir mis en place par l’armée sioniste à Netsarim, le QG israélien a été attaqué par les Brigades d’Al-Qods. Ces dernières ont par ailleurs pilonné, en fin de journée, par une salve de missiles les colonies et villes dans l’enveloppe gazaouis de Sdérot, Ashdod, Ashkelon, Mefilsim et Niraa…

La Cisjordanie, rappelle-t-on, n’échappe pas, non plus, à la barbarie sioniste. La ville de Jénine a été déclarée jeudi « sone militaire fermée » par l’armée sioniste qui tente de l’isoler pour y éliminer les foyers de résistance ; Peine perdue. A l’aube des accrochages violents ont opposé les Palestiniens aux forces d’intervention israéliennes qui, à coup de bulldozers, ont détruits des commerces et des véhicules particuliers. Une dizaine de Palestiniens, dont un enfant et d’anciens prisonniers, ont été arrêtés lors de cette nouvelle incursion. Plus, trois morts ont été signalés, dont le dernier à Qabatiya, au sud de la ville.  Au niveau d’Al-Qods occupée, un Palestinien a été grièvement blessé par le tir de soldat israélien.

L’ONU qui dispose d’antennes à Gaza qui suivent de près l’évolution de la situation humanitaire a signalé que 3 000 enfants souffrant de malnutrition risquent de perdre la vie. D’ailleurs, une commission d’enquête a jugé mercredi Israël responsable de « crimes de guerre contre l’humanité », notamment pour « extermination ». cette Commission d’enquête sur les atteintes aux droits humains dans les territoires palestiniens occupés et en Israël, créée en mai 2021 par le Conseil des droits de l’homme de l’Onu, a dénoncé dans son rapport « les crimes contre l’humanité d’extermination, de meurtre, de persécution fondée sur le genre à l’encontre d’hommes et de garçons palestiniens, de transfert forcé, d’actes de torture et de traitements inhumains et cruels » commis par l’occupant israélien.

« L’incitation directe et publique au génocide est un crime de droit international dès lors qu’elle est perpétrée, même par des personnes n’ayant pas d’autorité directe sur la conduite des hostilités. L’incitation à la discrimination, à l’hostilité ou à la violence est une violation grave du droit international des droits de l’homme et peut constituer un crime international », a fait observer la commission en référence aux déclarations faites par les responsables israéliens, selon une note qui reprend des extraits du rapport, publiée sur le site de l’Onu. La commission d’enquête fait état de crimes de guerre, notamment « la famine comme méthode de guerre, le meurtre ou l’homicide volontaire, le fait de diriger intentionnellement des attaques contre des civils et des biens de caractère civil, le transfert forcé, la violence sexuelle, la torture et les traitements inhumains ou cruels, la détention arbitraire et l’atteinte à la dignité de la personne. »

Les enquêteurs indépendants onusiens expliquent que le nombre considérable de victimes civiles à Gaza et la destruction massive de biens et d’infrastructures civils sont le résultat d’une stratégie visant à causer le maximum de dégâts. Ils fustigent également l’utilisation intentionnelle d’armes lourdes dans des zones densément peuplées, et le « siège total » imposé par Tel Aviv équivalant « à une punition collective à l’encontre de la population civile ».

Le rapport – qui s’appuie sur des entretiens avec des victimes, réalisés à distance et au cours d’une mission en Turquie et en Egypte, et des documents, dont des rapports médico-légaux et des images satellite – fait état, en outre, de « formes spécifiques de violence sexuelle et sexiste », dans le but « d’humilier une communauté dans son ensemble et d’accentuer la subordination d’un peuple occupé ».

Navi Pillay, présidente sud-Africaine de la commission, a tiré la sonnette d’alarme. « Il est impératif que tous ceux qui ont commis des crimes en soient tenus responsables », a-t-elle indiqué dans un communiqué ad hoc. « La seule façon de mettre un terme aux cycles récurrents de violence, y compris d’agression et de représailles de la part des deux parties, est de garantir le strict respect du droit international », souligne encore, l’ancienne haut-commissaire aux droits de l’homme, présidente du Tribunal pénal international pour le Rwanda et juge à la Cour pénale internationale.

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