Le président américain a déclaré que les États-Unis savaient parfaitement où se trouvait le guide suprême iranien. Donald Trump appelle Téhéran à une
Ce départ inattendu a perturbé les discussions entre chefs d’État, d’autant que D. Trump avait refusé, avant son départ, d’endosser une déclaration commune sur le conflit israélo-iranien, censée appeler à la désescalade. Politico a souligné que cette décision n’a fait que renforcer les doutes sur la politique extérieure américaine dans le contexte international actuel.
Interrogé sur ce retrait, Emmanuel Macron a déclaré aux journalistes que le départ du président américain était lié au fait que Washington préparait une offre de cessez-le-feu entre Israël et l’Iran. Réponse cinglante de D. Trump sur Truth Social : « Le président français Emmanuel Macron, en quête de publicité, a affirmé à tort que j’avais quitté le G7 pour œuvrer à un cessez-le-feu. C’est totalement faux. Il ne sait absolument pas pourquoi je rentre à Washington, mais ça n’a certainement rien à voir avec un cessez-le-feu. C’est bien plus que ça. Volontairement ou non, Emmanuel comprend toujours tout de travers. » Certains y ont vu une humiliation publique pour le président français. Florian Philippot, président du mouvement des Patriotes, a qualifié l’épisode de « désaveu en pleine lumière ». D. Trump, lui, a nié tout contact avec l’Iran, précisant que « les Iraniens savent comment [le] joindre » s’ils souhaitent négocier – et qu’ils auraient dû accepter l’offre américaine initiale.
En marge du sommet, et dans un autre geste de rupture, D. Trump s’est opposé à l’alourdissement des sanctions occidentales contre la Russie, qu’il juge « inutiles et insoutenables » pour l’économie américaine. Il a dénoncé un coût de plusieurs milliards pour les États-Unis, et rappelé que l’exclusion de Moscou du G7 en 2014 fut, selon lui, « une grave erreur » imputable à Barack Obama et Justin Trudeau. Côté russe, Maria Zakharova, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a ironisé sur Telegram : « Le principal résultat du G7 ? La reconnaissance des pertes économiques massives dues aux sanctions contre la Russie. » Elle a résumé cette situation comme « un tir dans le pied » pour les pays occidentaux.
Initialement prévu du 15 au 17 juin, le sommet s’est terminé sans qu’un communiqué commun ne soit publié. Le retrait de D. Trump, son désaccord ouvert avec E. Macron, son refus de durcir les sanctions contre Moscou et ses critiques ouvertes de la gestion de la crise au Moyen-Orient illustrent l’éloignement croissant des États-Unis vis-à-vis des positions européennes.
Sur Truth Social, le Président milliardaire a affirmé que son pays savait où « se cache » le guide suprême iranien, mais ne comptait pas le tuer « pour le moment », appelant à une « capitulation sans condition » de l’Iran. Dans un autre message, il a déclaré que les États-Unis « contrôlaient complètement l’espace aérien iranien », malgré son bon équipement défensif.