Un communiqué du ministère russe de la Défense a fait savoir que les forces armées avaient capturé le village de Heorhiivka, situé à environ 40 kilomètres au sud-est de la ville de Pokrovsk, qui représente un front majeur de l’offensive menée actuellement par Moscou dans l’est de l’Ukraine.
La Russie a fréquemment fait état de prises de plusieurs villages durant les mois récents, alors qu’elle poursuit son offensive à Donetsk, et notamment dans la zone autour de Pokrovsk qui connait une activité militaire accrue.
La ville stratégique de Pokrovsk sert de plaque tournante logistique pour l’armée ukrainienne dans la région de Donetsk, frontalière avec la Russie. La région de Donetsk était le théâtre d’action des séparatistes soutenus par la Russie de 2014 à 2022, avant le début de la guerre actuelle.
Les autorités ukrainiennes n’ont pas encore commenté les affirmations de la Russie, sachant qu’une vérification indépendante des affirmations de part et d’autre demeure difficile dans une situation de guerre.
Par contre, elles ont affirmé que la contre-offensive russe dans la région de Koursk, encore sous contrôle ukrainien, a pu être stoppée. Oleksiï Dmytrachkivsky, porte-parole du commandement régional ukrainien a précisé mercredi 18 septembre à l’AFP que « plusieurs milliers » de civils russes se trouvaient dans cette zone. Les Russes « ont tenté d’attaquer par des flancs, mais ils ont été stoppés, la situation s’est stabilisée et aujourd’hui tout est sous contrôle », a déclaré ce porte-parole.
L’armée ukrainienne a par ailleurs revendiqué l’attaque d’un entrepôt russe où seraient stockés plus de 30 000 tonnes de munitions. Même si la Russie a indiqué que les dégâts ne s’apparentaient qu’à « quelques vitres brisées », une partie de la population a tout de même été évacuée et l’explosion aurait même provoqué un mini-tremblement de terre enregistré par des sites spécialisés.
L’armée russe a annoncé le 12 septembre avoir repris du terrain en lançant une contre-offensive dans la région. « Ils ont remporté quelques succès mineurs, mais ce succès s’est maintenant transformé en un quasi-encerclement pour eux », a de son côté affirmé O. Dmytrachkivsky. « Les Russes sont entrés dans une localité. Ils ont commencé à se battre pour une autre localité, mais c’est tout ».
Il a par ailleurs accusé l’armée russe de lancer des frappes aériennes, notamment à l’aide de bombes planantes, contre la zone contrôlée par les troupes ukrainiennes.
Le porte-parole a nié tout mauvais traitement de civils par des militaires ukrainiens. « Ils reçoivent de l’eau, de la nourriture, du pain, les militaires ne les offensent pas », selon ses dires, précisant que les magasins et pharmacies ne fonctionneraient pas.
Dans un communiqué, l’armée russe a assuré être à l’offensive dans certaines zones de la région de Koursk, et repousser des attaques ukrainiennes dans d’autres. Cette incursion ukrainienne en territoire russe, la première d’une armée étrangère depuis la Seconde Guerre mondiale, constitue un camouflet pour l’establishment russe.
