Une banderole avec l’inscription « au rythme où les journalistes sont tués à Gaza, il n’y aura bientôt plus personne pour vous informer », a par ailleurs été déployée par l’organisation.
Dans un communiqué de presse, RSF relève que « depuis le début de la guerre, l’armée israélienne a tué plus de 130 journalistes dans l’enclave palestinienne, dont au moins 32 dans l’exercice de leurs fonctions ». Et de poursuivre: « Cette campagne de communication et de sensibilisation mondiale de RSF vise à alerter l’opinion publique sur la gravité de la situation : au rythme où les journalistes sont tués, le droit à l’information libre et indépendante est en péril ».
L’ONG indique que « des actions symboliques ont lieu toute la journée (NDLR: jeudi) dans dix pays du monde : Allemagne, Brésil, Espagne, États-Unis, France, Royaume-Uni, Sénégal, Suisse, Taïwan et Tunisie ». Ajoutant que « partout, des gilets “PRESS” ensanglantés – symbolisant le nombre effrayant de journalistes ayant payé de leur vie leur engagement à informer le monde – seront disposés dans des lieux emblématiques de chacun de ces pays, tels que la place de la Liberté à Taipei, devant Big Ben à Londres, devant le Monument de la renaissance africaine à Dakar, ou encore devant la Tour Eiffel à Paris », est-il précisé.
Dans une publication en ligne, Thibaut Bruttin, directeur de RSF, estime que « l’élimination, par l’armée israélienne des journalistes de Gaza, plus de 130 en moins d’un an, risque d’imposer un black-out médiatique complet sur l’enclave verrouillée ». « Nous demandons la protection des journalistes de Gaza, la fin de l’impunité et l’ouverture de la bande aux journalistes étrangers. Il en va de notre droit à l’information », plaide le responsable.