Le 3 avril, des entretiens quadripartites entre les ministres des Affaires étrangères de la Russie, du Mali, du Niger et du Burkina Faso ont débuté à Moscou dans le cadre d’une réunion de la Russie avec les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES). Les parties ont prononcé des allocutions de bienvenue. Sergueï Lavrov, chef de la diplomatie russe, a noté que la création de l’Alliance des États du Sahel reflète la détermination du Mali, du Niger et du Burkina Faso à construire un parcours politique indépendant, tout en restant ouvert à la coopération avec d’autres pays.
Selon lui, les premiers résultats de la coopération de la Russie avec les pays de l’AES peuvent déjà être qualifiés de « positifs » dans divers domaines. Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères, a souligné que la coopération avec la Russie permettra au pays d’approfondir ses liens avec elle et « d’élargir de nouvelles perspectives », tant dans le domaine de la défense et de la sécurité que dans celui du « développement du bonheur de notre population ».
Pour sa part, Karamoko Jean Marie Traoré, chef de la diplomatie du Burkina Faso, a souligné que la coopération des pays de l’AES avec la Russie contribue au développement de la sécurité, de l’économie, du commerce, de l’innovation et des nouvelles technologies, ainsi qu’au développement institutionnel.
Quant à Bakary Yaou Sangaré, ministre nigérien des Affaires étrangères, il a déclaré que le Niger comptait sur le soutien de la Russie dans la lutte contre le terrorisme et l’expansion des livraisons d’armes. Cette rencontre constitue donc un « pas de géant » vers la reconnaissance internationale de l’Alliance des États du Sahel. Le 6 septembre 2023, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont mis en place l’AES pour créer un espace africain de souveraineté dans les domaines de la sécurité, de la diplomatie et de l’économie. Ces pays ont décidé de compter sur leurs propres forces pour résoudre les problèmes du Sahel. La Russie a soutenu l’Alliance.
S. Lavrov a déclaré à plusieurs reprises que Moscou est prêt à continuer à soutenir les pays de la zone Sahara-Sahel pour résoudre les problèmes régionaux existants, suivant le principe « des solutions africaines aux problèmes africains ».