« Si Sumar cherche une raison pour rompre avec le gouvernement, c’est la plus importante qu’ils trouveront », a déclaré Abdellah Arabi au quotidien La Razon. Il a également souligné les profondes divergences sur cette question entre la coalition, composée de 16 petites formations, et le PSOE.

Or ni Yolanda Díaz (2e vice-présidente du gouvernement et ministre du Travail et de l’Économie sociale), ni Ernest Urtasun (Culture), ni Monica García (Santé), ni Pablo Bustinduy (Droits sociaux et Consommation), ni Sira Rego (Jeunesse et Enfance) n’ont condamné les récentes déclarations de J.M. Albares. Attitude relevée par Publico, en étalant sur ses colonnes qu’ «aucun des cinq ministres de Sumar n’a encore commenté cette réunion (Albares-Bourita) ni publié de déclaration à ce sujet, et leurs équipes de presse renvoient aux évaluations faites par les porte-parole des différents partis politiques.» et le jouurnal d’ajouter que« la vérité est que la position de l’Espagne sur le Sahara occidental ne fait pas partie de l’accord de gouvernement signé le 23 octobre 2023 entre Pedro Sanchez et Yolanda Diaz pour faciliter l’investiture du secrétaire général du PSOE comme président du pouvoir exécutif. Ce point n’était pas non plus inclus dans l’accord que Pablo Iglesias et Sanchez ont signé en 2019 pour former la coalition entre les socialistes et Unidas Podemos ».

« La politique étrangère est définie par le ministère des Affaires étrangères et le président du gouvernement », avait soutenu Pablo Iglesias après avoir pris position contre l’opération des Forces armées royales (FAR) à El Guerguerate, le 13 novembre 2020. A un média public, il avait alors affirmé qu’« il n’est pas approprié pour moi de donner mon avis sur cette question (…) Je dois être prudent et respecter les compétences de chacun ».

Contrairement aux souhaits du représentant du Polisario en Espagne, les ministres de Sumar ont exprimé leur opposition à la décision de P. Sanchez, adoptée le mardi 22 avril par le conseil des ministres, d’augmenter le budget de la Défense pour atteindre 2% du PIB. Monica Garcia, ministre de la Santé, a déclaré que même s’ils sont « en minorité au sein du conseil des ministres, cela ne signifie pas que nous ne sommes pas une coalition » et qu’ils « continueront à faire pression pour des mesures qui vont au-delà du réarmement militaire », lit-on sur le site de la RTVE.  Pablo Bustinduy, ministre des Droits sociaux et de la Consommation, a également exprimé son « profond désaccord » avec cette augmentation. Y. Diaz s’est, pour sa part, dite « particulièrement préoccupée par le budget alloué à la fabrication ou à l’achat de nouveaux instruments de défense », ajoute la même source.

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