H. El Mahdaoui a été poursuivi au pénal suite à une plainte déposée par A. Ouahbi, en sa qualité de secrétaire général du Parti Authenticité et Modernité (PAM), en février.
La plainte faisait suite aux déclarations du journaliste suggérant un lien possible entre le parti et l’affaire de trafic de drogue dite « Escobar du Sahara ». La défense du ministre avait initialement réclamé une compensation financière de pas moins de 10 MDH.
H. El Mahdaoui a été accusé de « diffuser et distribuer de fausses allégations et des faits pour diffamer des personnes, calomnier et insulter publiquement ».
A l’énoncé du jugement en première instance, un élan de solidarité s’est exprimé dans la blogosphère avec le journaliste. Les ONG de défense des droits de l’homme ont suivi en dénonçant un procès politique via lequel on tente de faire taire la voix d’un journaliste indépendant. Le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) qui a brillé par son absence lors des divers rounds du procès, au même titre que le Conseil national de la presse (CNP), toujours emmuré dans le silence, n’ont toujours pas réagi face à un procès intenté contre la liberté de la presse. Le journaliste et Youtubeur ne compte, en fin de compte, que sur le collectif de défense qui tente de soustraire sa tête du billot.