Le syndicat a qualifié l’action de « dangereuse violation de l’éthique académique et des libertés mondialement reconnues », ajoutant qu’il s’agit d’un acte « irresponsable, irrespectueux et une insulte à la profession enseignante ».Comme il a dénoncé la position du doyen, la qualifiant même de « contraire aux principes du syndicat et à l’histoire de lutte de la faculté ».
Dans son communiqué, le syndicat n’a pas manqué d’exprimer sa « solidarité avec l’étudiante Khadija Ahtour pour sa position, reflétant les sentiments du peuple marocain et son opposition à la normalisation avec l’entité sioniste ». Comme il a réaffirmé « son soutien à la résistance palestinienne » ainsi qu’à « la lutte du peuple palestinien », tout en condamnant les « différentes formes de normalisation» avec Israël. A ce titre, il a appelé les enseignant à «la vigilance» et à «faire face à toute tentative de normalisation ».
L’incident dénoncé par les enseignants remonte à samedi dernier, lorsque le doyen a refusé de remettre un prix à l’étudiante, durant la cérémonie de diplôme de l’Ecole supérieure de technologie à Casablanca (ESTC). Une vague de protestation s’est emparée de l’assistance, obligeant le responsable à quitter les lieux.
S’exprimant mardi au Parlement, Abdellatif Miraoui, ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, s’est évertué à présenter l’attitude dudit doyen comme une « opinion personnelle » tout en suggérant que le doyen « était peut-être dans l’erreur ; et tout humain commet des erreurs ». Le même ministre, en compagne d’autres, n’ont pas manqué d’ailleurs de manger dans les mains de responsables israéliens en multipliant les accords avec l’entité sioniste. Une réalité, il faut le rappeler, a nourri l’ire de larges couches de la population marocaine acquises à la juste cause palestinienne. La dernière manifestation en date de soutien à Gaza s’est déroulée vendredi, à Marrakech, à l’annonce du ciblage de Tel-Aviv par un drone yéménite. Une première !
