Lors d’une présentation organisée au stand du Maroc à cet événement d’envergure, Bouazza Barka, directeur du programme National de valorisation des Ksour et Kasbah au ministère de l’Aménagement du Territoire National, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville, a passé en revue l’histoire ainsi que les caractéristiques du bâti ancestral du Royaume, berceau d’une civilisation millénaire.
« Construits en matériaux locaux disponibles tels que la terre, la paille, le palmier, la pierre, les roseaux, la chaux, les lauriers roses, etc, les ksour et kasbah témoignent de l’ingéniosité des populations locales à s’adapter à leur environnement naturel, marqué par des conditions climatiques rudes et par une rareté des ressources hydriques et des terres cultivables », a-t-il fait savoir, notant que le Royaume dispose de près de 4.000 ksar et 800 kasbah, dont une partie non négligeable s’est détériorée sous l’effet conjugué de plusieurs facteurs.
En dépit de plusieurs actions menées durant les années soixante-dix et quatre-vingt-dix, le problème ne cessait de s’amplifier, a fait remarquer le responsable, notant que devant cette situation préoccupante, le ministère de tutelle a élaboré et mis en œuvre, en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), un programme pilote baptisé “programme de valorisation durable des ksour et kasbah du Maroc”.
Faisant le parallèle entre ledit programme et le développement durable, thématique phare du congrès, l’orateur a relevé que celui-ci s’inscrit parfaitement dans le développement durable dans ses trois dimensions sociales, économique et environnementale. Sur le plan social, a-t-il dit, le programme contribue à l’amélioration des conditions de logement des populations locales et au traitement des différentes formes d’habitat insalubre au profit de 23.000 habitants de 22 ksour pilotes. Au volet économique, B. Barka a expliqué que le programme contribue à l’amélioration des conditions des populations locales à travers la promotion d’activités génératrices de revenu liées aux travaux de rénovation et le renforcement des capacités des coopératives et associations actives au sein des ksour ciblés.
Le responsable a également souligné la vocation environnementale du programme de valorisation durable des ksour et kasbah qui préconise le recours aux matériaux écologiques reconnus pour leur efficacité énergétique, pour la réalisation des travaux de réhabilitation/restauration.
Organisé tous les trois ans dans différents pays, le Congrès mondial des architectes de l’UIA est le plus grand événement mondial sur l’architecture durable. Cette année, il se tient pour la première fois à Copenhague à l’initiative de la section nordique de l’UIA. Plusieurs sessions de dialogue, des présentations et des expositions, ainsi que des visites guidées et des événements sociaux figurent au programme de cet événement dédié au bâti durable, qui se poursuit jusqu’au 06 juillet.