J. Borrell a fait preuve « d’un parti pris anti-Israël clair et répété qui a contribué de manière significative à la persistance de l’antisémitisme et à la diffamation de l’Etat d’Israël dans son ensemble dans l’espace public européen », peut-on lire dans une résolution adoptée à l’unanimité par plus de 100 délégués des communautés juives européennes lors d’une conférence organisée à Amsterdam par l’Association juive européenne (AJE).
J. Borrell a déclaré qu’Israël provoquait délibérément la famine à Gaza, ce qu’Israël rejette fermement, et a affirmé qu’Israël avait « créé » le groupe terroriste palestinien du Hamas, ce qui, selon ses détracteurs, dont l’analyste portugais de la sécurité João Lemos Esteves, alimente les théories antisémites du complot.
Au lieu de se contenter de refléter les positions convenues par les 27 États membres de l’UE, J. Borrell outrepasse son mandat et a « embelli ou ajouté de sa propre initiative aux positions adoptées par le Conseil européen », peut-on lire dans la résolution.
Cette critique ouverte de l’AJE, basée à Bruxelles, est inhabituelle pour le groupe, qui fait régulièrement pression sur les institutions européennes pour promouvoir ce qu’il considère comme les intérêts du peuple juif, notamment la lutte contre l’antisémitisme et la garantie de la liberté de religion et d’idéologie pour les Juifs européens, dont beaucoup soutiennent Israël.