Israël jugé comme « un allié potentiel » de Riyad : La révélation de « MBS »…

M. Ben Salman a soutenu, lors d’un entretien avec le journal américain Atlantic, que l’entité sioniste est un allié potentiel de l’Arabie saoudite. Il répondait ainsi à la question de savoir si son pays allait lui aussi emboîter le pas aux autres pays arabes ayant normalisé leurs relations diplomatiques, il y a deux ans, avec Israël.
Le journaliste israélien Edy Cohen a vite réagi sur son compte Twitter a la déclaration de MBS en assurant que « dorénavant, tout citoyen saoudien qui dit qu’Israël est un ennemi, il contrarie du coup les orientations de son Altesse le prince-».
« On ne considère pas Israël comme un ennemi mais comme un allié potentiel, a dit le prince héritier saoudien. Il y a tant de choses qu’on peut réaliser ensemble mais avant d’en arriver là, certaines questions doivent d’abord être résolues ». M. Ben Salmane n’a pas précisé de quelles questions il s’agit.
Pour rappel, Faisal bin Farhan Al Saud, ministre saoudien des Affaires étrangères, a dit que son pays serait prêt à normaliser ses relations avec Israël si un certain nombre de conditions étaient réunies. En marge du sommet sur la sécurité à Munich, interrogé par le correspondant du journal hébreu Maariv sur la possibilité de voir Riyad normaliser avec l’entité sioniste, le responsable saoudien a répondu que pour Riyad, « cela interviendra quand une solution juste sera trouvée à la question palestinienne ». Citant F. bin Farhan, le même journal a indiqué que « l’intégration d’Israël dans la région sera très bénéfique non seulement pour Israël mais pour toute la région ». Mais le ministre saoudien a nuancé ses propos en assurant que « ne pas résoudre les principaux problèmes et ne pas accorder du respect et de la souveraineté au peuple palestinien, cela va renforcer les voix les plus extrémistes de la région ». Et d’ajouter qu’aujourd’hui, « la priorité, c’est de trouver une solution de sorte qu’Israéliens et Palestiniens puissent s’asseoir ensemble et qu’ils aient un processus de paix sur lequel l’on peut travailler. Cela devrait faciliter les choses pour tous les pays qui n’entretiennent pas jusque-là de relations avec Israël ».