Dimanche, la Russie assure avoir détruit en mer Noire trois vedettes militaires rapides comptant à leur bord des soldats ukrainiens, qui se dirigeaient selon l’armée russe vers la Crimée. Dans la nuit de samedi à dimanche, « dans la partie ouest de la mer Noire, (…) l’aviation navale de la Flotte de la mer Noire a détruit trois vedettes militaires rapides Willard Sea Force de fabrication américaine (transportant) des groupes de débarquement des forces armées ukrainiennes », a indiqué le ministère russe de la Défense sur Telegram. Huit drones « de type avion » ont par ailleurs été signalés et abattus au-dessus de la mer Noire, « près des côtes de la République de Crimée ».
Plus au nord, dans la matinée, un drone a été abattu dans la région de Briansk, frontalière de l’Ukraine.
De son côté, l’armée ukrainienne a déclaré que les forces russes avaient lancé 32 drones explosifs, en majorité sur la région de Kiev, revendiquant avoir abattu 25 d’entre eux.
Plus tôt, la Défense russe a communiqué sur les pertes infligées au front à la partie ukrainienne. En 24h, quatre projectiles HIMARS ont été interceptés et 31 drones ukrainiens abattus.
Qui plus est, une station radar pour détecter et suivre des cibles à basse altitude ST-68U a été mise hors service. Sur les divers axes de combat en Ukraine, la Défense russe assure avoir repoussé nombre d’assauts. Ainsi, au niveau de Koupiansk, trois attaques ont été repoussées et la situation le long de la ligne de front a été améliorée. Les pertes de Kiev se sont élevées à quatre véhicules de combat, dont deux blindés, un système d’artillerie M777 de fabrication américaine et un canon automoteur Gvozdika.
A Zaporojié, les militaires russes ont repoussé cinq attaques et éliminé un char, deux véhicules de combat d’infanterie, trois autres véhicules, deux systèmes d’artillerie M777 de fabrication américaine, un canon d’artillerie FH-70 de fabrication britannique, des obusiers Msta-B, D-20 et D-30, un canon automoteur Akatsiya, un véhicule de combat Grad, ainsi qu’une station de guerre électronique contre les drones Bukovel-AD.
Au niveau de Donetsk, 12 attaques ont été repoussées, alors que quatre véhicules, deux systèmes d’artillerie M777 de fabrication américaine, un obusier D-20, un canon antichar Rapira, ainsi qu’une station de guerre électronique Bukovel-AD contre les drones ont été anéantis. En outre, un poste de commandement et d’observation a été détruit en RPD.
Sur l’axe de Donetsk-Sud, les forces russes ont repoussé une attaque. Trois véhicules blindés de combat, quatre véhicules, ainsi qu’un système d’artillerie M777 de fabrication américaine ont été détruits, outre un entrepôt de munitions.
Au niveau de Krasny Liman, deux attaques ont été repoussées; les forces russes ont anéanti deux véhicules blindés de combat et deux pick-up.
Enfin, au niveau de Kherson, les forces ukrainiennes ont perdu trois voitures, ainsi qu’un obusier Msta-B.
Le président ukrainien avait reconnu vendredi 8 septembre que la Russie, forte de sa supériorité aérienne, était en train de stopper la contre-offensive ukrainienne, se plaignant du ralentissement de l’aide militaire occidentale et des sanctions visant Moscou. « Si nous ne sommes pas dans le ciel et que la Russie l’est, elle nous arrête depuis le ciel. Ils stoppent notre contre-offensive », a déclaré, lors d’une conférence à Kiev, V. Zelensky, dénonçant en outre « des processus qui deviennent plus compliqués et plus lents, s’agissant des sanctions ou de l’approvisionnement en armes » occidentales. Les dix premiers chars Leopard 1 promis par le Danemark, l’Allemagne et les Pays-Bas en février, sont arrivés en Ukraine et d’autres vont suivre, a annoncé l’armée danoise, le même jour. Les trois pays européens avaient annoncé début février l’envoi « dans les prochains mois » d’une centaine de chars lourds pour soutenir Kiev face à l’armée russe, rapporte l’AFP.
A Dacca, devant des représentants de l’Association bangladaise des anciens élèves des universités soviétiques et russes à l’ambassade de Russie, S. Lavrov est revenu sur les pressions exercées sur Moscou pour réautoriser les exportations ukrainiennes de céréales.
Soulignant que les couloirs humanitaires ouverts par l’initiative de la mer Noire « ont été utilisés pour lancer des engins marins et sous-marins, contre nos navires non seulement militaires, mais aussi civils », le ministre a ajouté que des attaques avaient également été tentées contre des navires patrouillant le long des gazoducs TurkStream et Blue Stream. Des patrouilles qui auraient été, notamment, motivées par ces informations sur de possibles attaques contre ces installations gazières qui alimentent des pays dont l’Autriche, la Bulgarie, la Hongrie ou encore la Serbie.
Fin septembre 2022, en mer Baltique, les gazoducs Nord Stream 1 et 2, devant transporter du gaz naturel de la Russie vers l’Allemagne, avaient été rendus inopérants après avoir été sabotés. En juin 2023, selon une enquête de plusieurs médias européens, les services secrets hollandais avaient prévenu la CIA que les Ukrainiens projetaient de saboter le gazoduc trois mois avant l’explosion du Nord Stream. La CIA aurait alors tenté de dissuader Kiev. Simples spéculations…
