Le syndicat dénonce dans un communiqué produit à l’occasion la sourde oreille pratiquée depuis longtemps par les responsables. Il a affirmé qu’aucune « communication officielle n’a été initiée pour organiser une réunion visant à désamorcer les tensions dans le secteur de la santé », tout en spécifiant que « toutes les raisons de la protestation demeurent, malgré la sensibilité de la situation actuelle. » Comme il met en garde contre les conséquences de ce qu’il a décrit comme une « phase critique de tensions », susceptible d’entraîner des évolutions graves si la crise n’est pas traitée avec le sérieux requis.
Ainsi, une « semaine de colère » est d’ores et déjà programmée du 30 décembre 2024 au 5 janvier 2025, incluant l’arrêt de tous les examens médicaux dans les centres de diagnostic, une grève des cachets médicaux, ainsi que la participation à une marche nationale à Rabat le 29 décembre prochain pour dénoncer les réformes prévues pour les lois sur la grève et la retraite. Le syndicat a également décidé de refuser de délivrer des certificats pour les permis de conduire et tous types de certificats médicaux, à l’exception des certificats de maladie accompagnant un traitement. Il prévoit également de boycotter la campagne de santé scolaire ainsi que tous les programmes éducatifs. Et, dans la foulée, rejette les campagnes chirurgicales qui ne respectent pas les normes médicales, les caravanes médicales, et toutes les tâches administratives non médicales, telles que les rapports périodiques, les statistiques et les réunions administratives et formatives.
Les médecins du secteur public ont indiqué que leur refus de signer l’accord de juillet 2024 était dû à la persistance des causes des tensions dans le secteur, à l’atteinte aux droits des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes, et à l’absence de garanties réelles pour préserver le statut de « fonctionnaire public » et la centralité des salaires.
Leur syndicat a également critiqué l’insuffisance des amendements apportés au projet de loi de finances pour 2025, qui renvoient le traitement des détails à un texte réglementaire futur. Et réaffirmé ses principales revendications, notamment une augmentation des salaires, l’introduction de deux grades supplémentaires au-delà de l’échelle actuelle, et appelé le gouvernement à respecter ses engagements et à revenir sur les décisions qui ne font qu’aggraver la situation.