Après plusieurs ajournements, dont le dernier a eu lieu le mois précédent lorsque le tribunal a exigé un examen approfondi du dossier, ce jugement en appel vient conclure une saga judiciaire complexe et délicate. Les accusations visant les dix enseignants membres de la « Coordination des enseignants sous contrat » sont « graves ».
Elles incluent la perturbation de la circulation publique, l’insulte à des fonctionnaires dans l’exercice de leurs fonctions, ainsi que des actes de violence présumés contre les forces de l’ordre, survenus lors de manifestations pacifiques réclamant leur intégration dans la fonction publique.
Souad Brahma, avocate des enseignants, a exprimé sa déception à l’énoncé du verdict, soulignant l’absence de preuves concrètes pour justifier de telles sanctions. Elle a déclaré que le jugement repose sur des éléments peu convaincants, comme des images de bouteilles en plastique dans la rue, interprétées à tort comme des preuves de perturbation de l’ordre public.
Elle a également affirmé que les enseignants ainsi sanctionnés entendent faire valoir leur droit de faire appel du jugement rendu aujourd’hui. Elle a soutenu que ces accusations sont dépourvues de tout fondement, rappelant que le mouvement de protestation était pacifique et que les dix enseignants poursuivis se trouvaient parmi des milliers de manifestants.
Elle a ainsi souligné l’illogisme de se concentrer exclusivement sur ce groupe restreint, alors que la dynamique de la manifestation impliquait une large mobilisation collective. Cela sans parler de l’absence de citation des éléments des forces de l’ordre victimisées à l’occasion.