Abdessamad Haïker, député membre du groupe parlementaire du Parti de la Justice et du Développement (PJD), alerte sur ce dossier en inbterpellant les autorités concernées. Il a adressé deux questions écrites à Ahmed Toufiq, ministre des Habous et des Affaires islamiques, et à Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur. Le député s’inquiète d’une supposée prolifération d’églises installées dans des espaces souterrains et autres lieux discrets au sein de la métropole, en particulier dans certains quartiers populaires.
Selon A. Haïker, cette situation, relayée par de nombreuses publications sur les réseaux sociaux, suscite une vive préoccupation au sein de l’opinion publique. L’élu souligne que « l’absence d’informations officielles sur l’existence de ces lieux de culte et sur les autorisations dont ils disposeraient nourrit l’inquiétude des citoyens quant à leur sécurité spirituelle ». Le député rappelle qu’« il est essentiel d’éclairer l’opinion publique sur la réalité de ces lieux de culte et de préciser si les personnes qui les gèrent disposent des autorisations requises pour l’exercice d’activités religieuses », lit-on dans ses correspondances.
L’existence d’églises souterraines pose plusieurs interrogations sur le respect du cadre juridique régissant l’exercice des cultes au Maroc. Le pays reconnaît la liberté de culte et la pratique religieuse des minorités, notamment chrétiennes et juives, à condition que ces activités se déroulent dans un cadre légal et réglementé. Toute activité cultuelle en dehors des structures officielles peut être perçue comme une entorse à la législation en vigueur.
Afin de lever tout équivoque, le député demande au gouvernement de clarifier la situation et d’indiquer les mesures qui seront prises pour prévenir de telles installations clandestines, si jamais les alertes relayées sur les réseaux sociaux s’avèrent vraies.